Voir sur le site en lien les atteintes au massif
Monsieur le maire d'Aumont Aubrac qui s'est abondement exprimé dans les médias sur ses difficultés à faire passer son projet d'adduction d'eau potable sur l'Aubrac, est muet sur cette atteinte à notre environnement ; ne parlons pas des services qui embêtent un petit agriculteur pour de menus travaux, mais qui là n'ont rien vu, pourtant au Truc de l'Homme, on peut y aller à pied, et même en voiture de service.
Pour comprendre le problème que nous soulevons, nous mettons ci-dessous un texte de l'association pour la protections des bassins du Bès et de la Truyère.
Conséquences
des implantations d’éoliennes sur le sous-sol, les réserves en eau et
l’hydrographie en Lozère et plus généralement sur des socles grantiques.
La partie nord de la Lozère,
à savoir l’Aubrac et la Margeride, repose essentiellement sur un socle
granitique fissuré au fil du temps sous l’effet de multiples facteurs
(glaciation, soulèvement des Alpes, sismicité, infiltrations d’eau, gel/dégel
etc.). Il n’y pas de nappe phréatique à proprement parler. Il faut se
représenter en sous-sol un réseau en trois dimensions de failles et de
micro-failles à la faveur desquelles l’eau (émanant d’infiltrations ou
d’origine fossile et contenues dans des poches aquifères) remonte à la surface
(trop plein). C’est pour cela que nos régions granitiques sont connues pour
leurs nombreuses résurgences au sommet des montagnes, contrairement aux régions
calcaires où l’eau sourd à la base des couches sédimentaires. Certaines de ces
failles se recoupent, d’autres sont tout à fait indépendantes les unes des
autres. Ensemble elles représentent une juxtaposition de réseaux aquifères qui
ne sont pas nécessairement liés entre eux et dont la configuration dans l’espace
est très difficile à connaître (d’où le succès des sourciers). Il en découle
que la gestion de la ressource en eau en terrain granitique est bien plus
complexe que celle des aquifères sédimentaires et que des précautions extrêmes
s’imposent quant à l’exploitation des terrains en surface. Ainsi, quand on
défonce le sol pour faire une « semelle » d’éolienne (lourde semelle
en béton qui assure l’ancrage et la stabilité de l’éolienne, elle fait plusieurs
mètres de profondeur et ne sera jamais excavée en fin d’exploitation), on
bouche une source et la faille qui la prolonge : au mieux on perturbe
durablement le régime de la ou des sources concernées et plus généralement le
réseau hydrologique qui lui est lié, au pire on perd la ressource en eau A
JAMAIS; il est
incompréhensible que les pouvoirs publics n’aient pas encore pris la mesure de
ce danger, à l’exception de l’Agence Nationale de Securité Sanitaire qui a
pointé les risques sanitaires importants liés à la mise en place de dispositifs
éoliens dans les périmètres de protection des captages d’eau ; dans la
pratique, ces captages et points d’eau seraient extrêmement difficiles à éviter
par les éventuels projets de parcs éoliens dans les bassins du Bès et de la
Truyère (massifs de l’Aubrac et de
la Margeride) tant leur densité est
importante d’après les cartes du Bureau de Ressources Géologiques et Minières.
Sans parler de la menace sur la qualité de l’eau due aux fuites (fréquentes) d’huile de moteur d’éolienne et
aux produits chimiques contenus dans les 1500 tonnes de béton constituant le
socle de chaque machine en montagne. Or la Lozère est connue pour son
rôle de château d’eau: inutile de préciser les
enjeux sanitaires et économiques liés aux ressources en eau…
En vous souhaitant bonne réception
Pascale Debord
Présidente
Association pour la Protection des Bassins du Bès et de la Truyère
Notre eau est précieuse en Lozère, préservons la
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