dimanche 16 décembre 2018

En Lozère en cette période de FakeNews, tenons nous informés

Autant il s'est dit n'importe quoi sur le soit disant faux attentat de Strasbourg, ce qui n'est pas rassurant sur le fonctionnement de notre société, et sur la fiabilité des infos sur la toile, autant il faut savoir aller chercher l'information pour être un citoyen éclairé.

C'est ce que nous essayons de faire sur ce blog, face à une politique que l'on veut nous imposer au forcep en matière de transition énergétique et écologique.

Sans tout rejeter, il y a de nombreux points de cette politique qui sont contestables, ce que nous avons essayé de faire en informant sur le risque de mitage de la Lozère par l'éolien industriel de très grande hauteur.

A cette fin nous nous mettons en ligne un article de l'IFRAP sur le marché de l'électricité. Cet article précise que le mouvement des Gilets Jaunes a démarré sur la contestation des taxes sur les carburants, taxes prévues en partie pour financer les surcoûts du développement des énergies renouvelables, dont surtout l'éolien. Et cet article précise aussi que les données de l'ADEME montrent bien que l'on ne peut pas se passer aujourd'hui de nos infrastructures nucléaires. Et pourtant sur ces dernières semaines de "bolobolo" en France on a très peu parlé de ces points essentiels.

Au lieu de manifester, ou de parler en boucle sur la démission de Manu, on ferait mieux de parler des vrais problèmes en France. Car on continue à aller dans le mur, c'est ce que dit une article très récent de "Contribuables Associés".

Et en matière de FakeNews comme le dit l'article d'Economie Matin, le discours dominant sur les énergies renouvelables en est bien une, mais malheureusement peu de média le soulève aujourd'hui pour nous éclairer intelligemment.

Donc tenons nous informés en Lozère


Et nos extraordinaires espaces le méritent bien

mardi 11 décembre 2018

En Lozère utilisons notre droit de parole

Dans le cadre de la crise des gilets jaunes, des mairies ont mis en place des "cahiers de doléances" ; c'est ce que nous rappelle Vent de Colère, dans le texte de rappel de Toutes Nos Energie

Il faut en profiter pour dans nos mairies rappeler notre opposition au mitage éolien de nos espaces ruraux de montagne en Lozère. Mais aussi préciser que l'éolien terrestre est un facteur très important de la hausse des taxes, ce qui est incohérent avec la promesse de notre président d'une politique de gel des taxes sur l'énergie.

Aller l'écrire dans les cahiers de doléances, pour rappeler :
- à nos élus notre opposition raisonnée à l'éolien dans nos espaces naturels
- au préfet qui a une mission de synthèse de ces cahiers que cette opposition en Lozère est toujours d'actualité
- au gouvernement qu'il priorise d'autres énergies renouvelables, mais surtout une politique de réduction des consommations énergétiques par isolation des bâtiments, et par un redéveloppement des transports collectifs.

Vous avez jusqu'au samedi 15 décembre pour vous exprimer.


Nos espaces valent bien un petit effort de chacun

vendredi 30 novembre 2018

Gilets jaunes et éolien en lozère

Quand on regarde les actualités nationales et locales, le mouvement des gilets jaunes fait la une de tous les commentaires. mais on entend de tout, du bons sens comme des absurdités, tant de la part des commentateurs, des manifestants et des politiques.

Mais hier soir sur la 5 à "C'est à vous" était invité Finkelkraut ; cela fait du bien d'entendre un vrai intellectuel qui malgré son âge reste clair, pertinent, sensible aux problèmes de notre temps et des gilets jaunes. Lui ne vient pas faire le buzz, ni faire sa publicité, il n'en a pas besoin.

Il a été très clair dans ses propos : le pourquoi de l'existence de ce mouvement, les bien-fondés de certaines de leurs demandes mais aussi les incohérences d'autres demandes, les difficultés du traitement par le gouvernement, et certaines erreurs dans le discours du président.

On aimerait que la presse  locale en Lozère ait la même clarté sur ce sujet difficile.

Dans ses propos Finkelkraut a rappelé les erreurs du président à vouloir couvrir les paysages français d'une multitude d'éoliennes industrielles.

Nous sommes en accord avec lui, mais nous tenons aussi à rajouter des éléments simples qui sont à intégrer dans les demandes des gilets jaunes, entre autres celle de baisser les taxes, car il y a bien des marges de manoeuvre.

Dans la page précédente de ce blog nous faisons part de l'économie possible à partir du projet éolien de Lachamp dont le refus a été confirmé par le tribunal administratif de Nïmes, nous parlions alors d'un montant de 15.000.000€, et donc nous tenons à préciser quelques explications/
- ce projet comporte 4 éoliennes de 180m de haut pour une puissance totale de 12,8 MW
- le taux de charge de l'éolien est de l'ordre de 0,2
- le prix de rachat de l'électricité éolienne est de 82€/Mwh garanti sur une durée de 15ans
- le prix moyen du marché de l'électricité est aujourd'hui de 40€/Mwh
- ce qui veut dire que 50% de l'électricité éolienne est subventionné par la CSPE et les taxes sur les produits pétroliers 

Maintenant faisons un petit calcul du montant qu'aurait pu percevoir le promoteur de ce projet sur quinze ans :

-- 15x365x24x12,8x0,2x82 = 27.583.488€
-- et donc 27583488x0,50 = 13.791.744€ de subventions à partir de taxes sur nos consommations
-- nous nous étions donc pas trompé quand sur une période de plus de 15 ans nous avions à partir de ce simple projet de Lachamp un gisement d'économie de taxes de 15 millions d'euros, alors imaginons le pognon de dingue que notre président pourrait économiser en revoyant son projet de triplement du parc éolien ; faites un simple calcul  sur 16000 nouvelles éoliennes soit environ 3000 projets de la taille de Lachamp : 45 milliards environ sur 15 ans, soit 3 milliards d'économie par an. Il y aurait là de quoi répondre aux gilets jaunes

Et maintenant faisons un petit calcul des fabuleuses retombées économiques qui auraient pu tomber sur Lachamp sur 15 ans, comme l'ont essayé de le justifier le promoteur, les élus, le commissaire enquêteur.
-- les locations : 4x6000x15 = 360.000€
-- les retombées fiscales pour les collectivités : 50000x15 = 750.000€
-- le risque de devoir prendre en charge les démolitions  : 4x350000 = 1.400.0000€

Un calcul simple permet de voir que l'on nous prend pour des imbéciles.

Tout ça pour dire qu'en Lozère aujourd'hui, une des problématiques c'est de ne pas pénaliser les lozériens modestes par des surcoût du budget transport et chauffage ; or le président a répondu ne pas revenir sur les taxes sur l'énergie et sur les carburants, et par contre il nous promet de venir pourrir nos espaces extraordinaires de Lozère par des éoliennes industrielles dont l'intérêt n'a jamais été démontré et qui en plus vont alourdir le poids des taxes, taxes qui ont généré la révolte des gilets jaunes.

Et pendant ce temps là, nos élus et la presse sont muets sur ces incohérences 


 Il parait qu'un vol de papillon peut se transformer en une tornade lointaine ; des petites erreurs successives ont fait exploser un mécontentement général, car il nous manque en France de vraies réflexions de fond, et de vraies transformations sur la fiscalité et la dépense publique. Notre système médiatique qui privilégie l'audimat, notre système politique qui privilégie des démarches trop politiciennes devraient revenir à leurs fondamentaux de notre démocratie : informer et gérer au mieux notre société.
Essayons de tous participer démocratiquement à cette transformation

mercredi 28 novembre 2018

Faudra-t-il peindre en jaune les éoliennes en Lozère

Alors que nos carrefours giratoires en France continuent à se couvrir de jaune, notre président au lieu de répondre aux attentes des nombreux gilets jaunes, a fait un discours certes en bon français, certes un peu théorique, certes avec quelques vérités, mais globalement à coté des attentes d'une grande partie de la population.
Et pourtant face aux disfonctionnements de l'Etat, notre président ne répond pas, il reste dans les généralités, et nous répond sur la lutte contre le changement climatique. (car quand une partie de la population se soulève, c'est qu'il y a un disfonctionnement de l'Etat qui date d'ailleurs de plus de 30 ans)
Ce n'est donc pas sérieux, mais c'est du même niveau que le discours utopique (c'est d'ailleurs lui qui l'a dit) de Hulot lors de son récent passage sur la 2.

A croire que notre président ne sait pas interpréter les informations récentes de tous les jours  :
- par exemple il veut que la France soit le modèle de lutte contre l'effet de serre ; or est-ce une priorité alors qu'en termes de résultats le rôle de la France sera plus que peanut, à comparaison des contributions des grands pays, et il suffit de rappeler que la Chine doit embaucher prochainement 110000 pilotes pour les besoins de sa flotte aérienne.
- par exemple il propose de lancer une grande réflexion dans les jours à venir ; encore de nouveaux groupes de travail bidons, encore de nouvelles dépenses, alors que notre ministre du budget vient récemment de faire une proposition de payer plus de 1000 hauts fonctionnaires pour les inciter à démissionner de la fonction publique, car ils sont payés actuellement à ne rien faire, où à faire des rapports sur des sujets bidons.

Et que dire de ce discours certes généreux sur la transition écologique, mais complètement utopique, et surtout coûteux pour les petites gens qui ont déja du mal à joindre les 2 bouts.

A ce sujet lisez le texte récent de la FED ci-dessous :

Paris le 27 novembre  2018  

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable 

Éolien terrestre. Emmanuel Macron décide  de doubler le prix de l’électricité des ménages            

En annonçant le triplement prévu du parc éolien terrestre composé actuellement de 8.000 machines disséminées sur tout le territoire le Président de la République Emmanuel Macron a décidé le doublement du prix de l’électricité pour les consommateurs, qu’il faudra ponctionner encore plus  par  des taxes écologiques insoutenables qui passeront de 5 à 8 milliards d’euros par an.        

La Fédération Environnement Durable (FED) constate que bien que 70% des projets éoliens terrestres actuels soient rejetés par les riverains ruraux et qui sont obligés de  s’adresser à la justice pour ce faire entendre, le Président  a choisi,  plutôt que de les écouter,  de les pénaliser trois fois plus et  qu’il a  préféré suivre les conseils d’écologistes irresponsables et d’affairistes qui profitent du pillage économique des consommateurs au détriment de l’intérêt général.          

Cette augmentation du prix de l’électricité atteindra aussi l’ensemble des industries consommatrices entrainant des conséquences  sur leur compétitivité, programmant leur déclin ou les  obligeant à se délocaliser.      

La FED  rappelle que  les énergies intermittentes comme l’éolien augmenteront les gaz à effet de serre et iront  à l’encontre des déclarations sur le climat du Président qui veut que la France soit  le modèle international dans ce domaine.        

La FED continuera à lutter contre ce plan par tous les moyens légaux, localement, régionalement, nationalement et internationalement .


Contact presse
Jean-Louis Butré       
contact@environnementdurable.net
06 80 99 38 08


Et là pour 16000 éoliennes de plus, on sait trouver de l'argent (mais c'est encore avec des taxes sur les consommateurs ) ;  et en plus pour une efficacité qui n'a jamais été prouvé, alors que c'est :
- produire de l'électricité de façon aléatoire que l'on ne sait pas stocker
- produire de l'électricité au double du prix du marché
- aggraver notre déficit commercial
- ne pas créer d'emplois industriels (essentiellement des commerciaux, des monteurs de projets, des gestionnaires)
- inciter au mitage industriel de nos espaces ruraux de montagne

Et en Lozère à ce sujet, c'est l'omerta ; les lozériens comme les gaulois attendent que les éoliennes leur tombent sur la tête, et à ce moment là il sera trop tard.


 Regardez bien nos extraordinaires espaces de Lozère, eux aussi ils peuvent être jaunes.

vendredi 16 novembre 2018

Iil faut informer nos gilets jaunes de Lozère

Nos gilets jaunes de Lozère qui vont manifester demain sont ils bien informés où va notre argent des taxes.
Nous avons dit dans les pages précédentes que les taxes sur les carburants vont en partie financer  la transition énergétique, et sur des filières qui sont des  gouffres sans fond "d'un pognon de dingue".

Nous l'avons suffisamment dit dans nos pages de blog sur la filière éolienne, et en Lozère sur les contestables projets éoliens qui vont massacrer nos territoires, et à part quelques associations, peu de monde monte au créneau. Et pourtant il y a de quoi dire : par exemple récemment le projet éolien de Lachamp de 4 éoliennes de 180m de haut à fait l'objet par le tribunal administratif de Nîmes d'une confirmation très claire du rejet de permis de construire, et bien entendu dans la presse personne n'en parle.

Pourtant ce pourrait être une bonne nouvelle pour les gilets jaunes, sur un tel projet de Lachamp les subventions provenant de nos taxations porteraient à terme sur bien plus de 15.000.000€ ; il y a là un gisement d'économie de taxes qui permettrait de répondre à leurs questionnements., encore faudrait-il que bien informés qu'ils réagissent sur nos vrais problématiques de Lozère. Et ne parlons pas des autres projets éoliens dans les cartons en Lozère sur lesquels il y a un gisement de dingue d'économie de taxes.

Et en plus de cette incohérence Lozère Tourisme avec le logo du département fait de la pub pour l'éolien comme site à photographier, alors que l'assemblée départementale a voté à une large majorité en décembre 2012 une délibération contre l'éolien industriel en Lozère. Mais en Lozère on n'est pas à une connerie près, rappelez vous, notre sénateur s'exprimait il y a quelques années en disant qu'il verrait bien des éoliennes sur le Mont Lozère.

Et au niveau national nous les invitons à lire le dernier numéro du Canard Enchainé, qui en général est bien informé. Il y a un article très illustratif de la gabegie dans le domaine des énergies renouvelables où il se fait n'importe quoi.Il y a là aussi un pognon de dingue dilapidé sur la filière de l'hydraulien : 75.000.000€ par la Banque Publique d'Investissement, et 260.000.000€ par Naval Group, tous les 2 étant des entreprises publiques.

Encore de l'argent public dilapidé, et qu'il faudra règler sur nos taxes, mais c'est sans importance, il ne faut surtout pas soutenir les associations qui se battent actuellement pour la préservation des nos extraordinaires espaces lozériens ; d'après la rumeur et de nombreux écrits, nous sommes des antiéoliens primaires, des pronucléaires, des admirateurs passifs du paysage, des personnes qui par leur culture, leurs connaissances essaient d'influencer les commissaires enquêteurs, des personnes non initiées pour la préfète, des personnes qui ne sont pas du terrain des projets pour un rapporteur de la DREAL, etc...

Pourtant tous les éléments que nous portons à votre connaissance sont des éléments factuels vérifiables, et le mouvement des gilets jaunes montrent bien qu'il y a un mécontentement général sur une fiscalité contestable sur sa pression, mais aussi sur la gabegie de son utilisation.

Et certaines associations en Lozère après le discours sont dans l'action

Aussi il faut aider les associations qui se battent, en particulier l'association des Robins des Bois de la Margeride qui est actuellement à la manoeuvre et avec succès sur de nombreux recours juridiques contre l'éolien industriel. Tout cela prend du temps, de l'énergie, mais c'est bénévole, par contre il faut rémunérer les avocats, et ceux retenus sont nécessaires et efficaces (récemment celui sur le recours sur le projet des Taillades a été approché pour "qu'il lève le pied", c'est dire que sur ce dossier ça sent le roussi, et que tout n'est pas clair malgré les propos de la préfète de la Lozère).

Vous pouvez donc apporter une aide pécunière à cette association, elle est bienvenue, et vous recevrez un reçu pour déduction fiscale pour une association reconnue par les services fiscaux comme d'intérêt général, les services fiscaux lui ayant reconnu  un rôle social et démocratique utile.

Pour adresser un chèque libellé à  Association des Robins des Bois de la Margeride
l'adresser au trésorier de l'association
 Monsieur Stephane Laisne Tripeau
 Salacruz
48700 Saint Denis en Margeride


Comme les abeilles jouons collectif pour un environnement naturel et fiscal juste et soutenable, au sens "sustenable" de la conférence de Rio.

jeudi 15 novembre 2018

Les gilets jaunes en Lozère sont ils bien informés ?????

Suite à notre page précédente, il est bon d'apporter quelques éclaicissements sur le brouillard de nos taxes françaises;
.
Souvent les même gens qui vont aller manifester contre les augmentations des taxes sur l'essence et le diesel, sont les mêmes qui quand nous nous battions en Lozère contre des projets éoliens contestables nous disaient : les éoliennes sont belles, elles ne font pas de bruit, elles produisent de l'électricité gratuite, elles ne me gênent pas, elles participent à la lutte contre le réchauffement climatique, elles créent de l'emploi, etc... etc...

Et bien maintenant ils doivent savoir que les profits exceptionnels des promoteurs éoliens, vont être financés en partie par les taxes sur les produits pétroliers. Encore des erreurs de stratégie en matière de politique énergétique, et de lutte contre le réchauffement climatique, mais nos médias ont été habiles pour faire passer des messages ( une éolienne dans le téléviseur par ci, un glacier qui fond par là, une tornade locale au JT national, etc, etc,...)
et bien sûr le bon peuple y croit, mais quand on touche de façon très visible à son petit portefeuille il devient jaune, et c'est normal en ces temps de vaches maigres pour de nombreux français.

Mais il faudrait mieux que ces français réagissent sur les vrais problèmes, au lieu d'attendre, de ne pas voter, de ne rien dire à nos élus, avant d'exploser quand il est souvent trop tard.

Pour info ci-dessous un texte explicatif de la FED :

Paris le 14 novembre  2018  

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable

Hausse des taxes sur l’énergie. Conséquences  d’une écologie punitive.      
Les taxes sur la consommation de l’énergie, deviennent insupportables pour les ménages français. Aujourd’hui ce sont les carburants et plus particulièrement le diesel qui en sont victimes. Demain ce sera le tour de l’électricité dont le prix pour les ménages est appelé à doubler dans les cinq ans à venir.
           
Les taxes énergétiques (1) financent le programme de la « Transition Énergétique » et les « énergies renouvelables » à travers le « Compte d’Affectation Spéciale Transition Énergétique ».
La dérive financière s’accélère depuis plusieurs années. Elle est la conséquence économique directe de projets inefficaces. L’éolien industriel en est le symbole absolu, les intérêts privés ayant pris le pas sur l’intérêt général.

L’aveuglement des pouvoirs publics à vouloir imposer cette stratégie conduit au rejet massif par l’ensemble des citoyens d’une « écologie punitive », qui demande des efforts insupportables à l’ensemble des citoyens, et particulièrement aux plus démunis qui ne pourront plus ni se déplacer, ni travailler, ni se chauffer.     

Contact presse
Jean-Louis Butré       
contact@environnementdurable.net
06 80 99 38 08 
         

  • Taxes sur l’énergie (Commission de Régulation de l’énergie)
     http://www.cre.fr/documents/deliberations/decision/cspe-2018, http://ufe-electricite.fr

    Produits pétroliers : carburants (essence-gasoil) et chauffage (fioul)
    - TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques)  remplace l’ancienne taxe TIPP (taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers
    Électricité  :
    - TICFE (Taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité) ou « nouvelle CSPE »  qui remplace l’ancienne CSPE. Elle  apparaît au bas de toutes nos  facture d'électricité  représente plus de 20% du total)
    Gaz :
    - TICGN (Taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel)
    Charbon :
    - TICC (Taxe intérieure sur la consommation finale de charbon)

    Les recettes de toutes ces taxes sont versées au budget général de l'état.
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Précisions pour les adhérents et les sympathisant de la FED
( extrait d'un mail de Michel Bernard adhérent à la FED)

La réforme de 2015 a profondément modifié ce dispositif : la « nouvelle » CSPE (ex-TICFE) s'applique à l'ensemble des consommations à compter de 2016, quelle que soit la puissance souscrite et est collectée dans tous les cas par les fournisseurs d’énergie.
Cette CSPE élargie est perçue par les services des Douanes et est intégrée, en tant que recette, au budget de l’État, au compte d'affection spéciale intitulé « Transition énergétique » qui sert notamment à financer les politiques de soutien aux énergies renouvelables.

Le compte d'affectation spécial « Transition énergétique » est créé pour financer l'électricité renouvelable, le biogaz et les effacements de consommation électrique ; il est alimenté par la « nouvelle » CSPE, par une portion de la TICGN (taxe sur le gaz) et de la TICPE (taxe applicable à la plupart des carburants, ex-TIPP), ainsi que par la totalité de la TICC (dite "taxe charbon"). Cet élargissement était demandé de longue date par le secteur électrique ; bien qu'il ait été initié assez modestement, il n'est pas interdit de penser que le mouvement ira en s'amplifiant.
En parallèle, certaines dépenses anciennement financées par la CSPE sont réintégrées dans le budget général de l’État, dont les financements du Médiateur National de l’Énergie, des tarifs sociaux, de la cogénération et de l'électricité d'Outre-mer (hors soutien à la production renouvelable.

Pour l’année 2017, le taux de la nouvelle CSPE a été maintenu à 22,5 €/MWh. Son produit n’est en revanche plus affecté au compte d'affectation spécial (CAS), dont le financement est assuré par une part de la taxe intérieure sur les produits énergétiques (TICPE), qui porte sur les produits pétroliers, et de la taxe intérieure sur la consommation de charbon (TICC). Ces taxes sont recouvrées par les Douanes et reversées sur le CAS ou au budget général de l’État, lequel, en lien avec la CDC, assure les versements de compensation aux opérateurs supportant des charges.

La loi de finances 2017 alimente le Compte d’Affectation Spéciale Transition Énergétique par une part significative du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) qui s’applique essentiellement aux produits pétroliers : 6,9 milliards d’euros sur les plus de 17 milliards d’euros collectés nationalement par cette taxe iront abonder le compte d’affectation spéciale.
 Cette nouvelle orientation du financement des ENR en France confirme un virage profond de la politique fiscale du pays : assurer le financement des énergies renouvelables par les énergies les plus carbonées.
Cependant, la CSPE est maintenue à 22,5 €/MWh, et le produit de ses recettes est reversé au budget général de l’État 



 En Lozère nos ciels sont très purs et très clairs ; il faudrait qu'il en soit de même dans la tête des habitants et de nos décideurs. les irrégularités du projet  du chantier éolien des Taillades montrent que ce n'est pas le cas.
Par exemple avec une majoration des prix de l'essence et du diesel, mais aussi du fuel et du gaz de chauffage de nos logements, on finance une large piste d'accès de plus de 10km en ligne de crête du massif des Taillades , et là personne ne bouge ; et quand cette large de piste permettra l'accès de nouveaux projets éoliens il sera un peu tard. A terme une mort lente d'un petit pays de montagne qui a pourtant de nombreux atouts pour se développer autrement, suivant des principes durables et équitables que nos écolos politiques ne savent même pas respecter.
 

mercredi 14 novembre 2018

Dommage qu'il y ait si peu de Gilets Jaunes sur l'éolien, en France et en Lozère

En Lozère il y aura sans doute des gilets jaunes ce 17 novembre ; il est compréhensible qu'un mécontentement se manifeste face aux augmentations des carburants dans un petit pays rural où la voiture est vitale.
Mais cette situation est le résultat d'une société qui va mal, suite à 30, 40 ans de politiques de gribouille, et d'un pouvoir médiatique qui ne fait pas son boulot de réflexion et d'information sur les enjeux de notre société :

Ces 40 dernières années une politique de facilité, pour garder le pouvoir, a privilégié des solutions favorisant la recherche de profits pour certains et limitant le mécontentement populaire :

- il a été facilité l'urbanisation très diffuse, nécessitant le recours à un voire deux véhicules par famille, avec de long parcours journaliers
- et en même temps la politique de transports en commun a été négligé dans nos espaces ruraux

Et en matière de carburants il se dit n'importe quoi, et nos écolos sont bien muets sur la situation actuelle
- les médias parlent aujourd'hui que la hausse des carburants c'est pour lutter contre le réchauffement climatique, alors que pour le diesel qui rejette beaucoup moins de CO2 que l'essence, c'est en fait pour limiter le rejet de particules fines, mais on oublie aussi que les véhicules essence rejettent aussi des particules fines (usure des pneus et des plaquettes de frein), et les électriques aussi d'ailleurs.
- et cette situation résulte de décisions antérieures au gouvernement actuel, soutenues à l'époque par les parlementaires dont les écolos, et les médias après la COP 21. Et bien sûr ces parlementaires sont muets, et surtout nos écolos, dont un certain pleure quand il démissionne n'ont pas le courage de monter au créneau sur le sujet. On a même des panneaux d'information d'une grande ville qui affiche "Macron m'a tuer".

Après le Hollande bashing, s'accélère le Macron bashing

Une incohérence de prospective et d'analyse de la réalité,  que l'on retrouve sur le sujet de l'éolien en général et en Lozère /

- par exemple sur les énergies renouvelables, lisez l'article sur l'électricité verte du dernier QUE CHOISIR, et vous conviendrez que l'on nous prend pour des cons ; il n'y a pas d'électricité verte , sur les réseaux est mélangé un mixte électrique (dont 72% de nucléaire en 2017, et peanuts en éolien et photovoltaïque). Et surtout un commentaire très prospectif sur de futurs prélèvements complémentaires : les compteurs Linky permettant à terme de comptabiliser les recharges de voitures électriques et donc de justifier de nouveaux prélèvements.
- on prélève des taxes ( sur une facture d'électricité la CSPE est supérieure à 10% ) dont on sait qu'elles ne servent qu'à alimenter les profits des promoteurs éoliens par exemple ; le discours du financement de la recherche c'est du pipeau, il n'y a pas ou peu de recherche sur l'éolien et le photovoltaïque en France, l'ensemble des équipements provenant de pays étrangers.
- en fait une CSPE qui surfinance le coût des énergies renouvelables, et va donc en partie dans les poches des promoteurs de l'éolien et du photovoltaïque, et qui devrait être augmentée pour faire face aux engagements de l'Etat par rapport à ces promoteurs, et donc face au risque évident d'un rejet populaire d'une augmentation de l'électricité, le gouvernement a trouvé la solution d'augmenter les taxes des produits carbonés.
bizarre, bizarre!!!!!!!! ces vases communiquant entre les taxes pour le soutien de filières énergétiques dont l'intérêt est loin d'être démontrée.

- et en Lozère quand les études d'impact, les commissaires enquêteurs, nos élus et la CCI parlent de création d'emplois par les chantiers éoliens, c'est encore du pipeau. Aller lire le texte du site mis en lien, sur le chantier des Taillades, même pour 3354 m3 de béton ce n'est pas une entreprise de Lozère

 Au lieu de défiler en gilets jaunes, pour des taxes qui participeront à la prolifération de l'éolien industriel,  pour une vraie réflexion sur nos territoires, allez plutôt soutenir nos voisins de l'Ardêche au col de Meyrand ; encore un projet qui risque d'ouvrir le mitage global de la Margeride par l'éolien industriel et qui profitera des taxes sur les produits pétroliers.


C'est avec cette incohérence de visions et de politiques contestables, que certains élus allaient céder aux sollicitations d'un promoteur éolien pour un projet sur les hauteurs de la Fage Montivernoux . Heureusement les dispositions du PNR de l'Aubrac devraient contrer ce type de projet absurde dans  de tels espaces naturels de Lozère

mardi 6 novembre 2018

L'éolien un naufrage annoncé.

Encore une éolienne qui s'effondre ; et oui cela arrive l'effondrement de l'éolien, et comme le dit l'article "heureusement qu'il y a une distance de sécurité de 500m entre éoliennes". ce qui atteste que les 500m de distance par rapport aux habitations sont bien une distance de sécurité physique et non une distance de sécurité par rapport au bruit et aux infrasons.

Et cette problématique malgré les dénis de nos administration de la santé en est bien une ; c'est d'ailleurs le sujet d'un colloque prévu le 16 novembre  ; et les intervenants y sont loin d'être des personnes "non initiés", comme le dit notre préfète quand des lozériens bien informés lui soulèvent des irrégularités sur le dossier des Taillades.

Et en matière d'effondrement de l'éolien, certains parlent d'un naufrage futur ; il est vrai que cette filière pose de nombreux questionnements, et à l'heure où les français montent au créneau pour contester l'augmentation des carburants, il est navrant que dans notre démocratie face aux très très nombreuses oppositions locales en toute légalité, il est si peu fait cas dans les médias de ces choix d'une politique d'un développement scandaleux d'une filière dont l'intérêt est très loin d'être démontrée.

Encore un ouvrage à lire 


En Lozère l'éolien industriel c'est à terme le naufrage et l'effondrement de nos extraordinaires espaces naturels et paysagers

mercredi 31 octobre 2018

Encore un bonne nouvelle en Lozère

Encore une bonne nouvelle dans la lutte des associations contre le mitage éolien en Lozère ; et là encore le tribunal a reconnu le rôle positif de l'association des Robins qui s'était jointe en intervenant volontaire pour soutenir les services de l'Etat pour justifier le bien fondé du refus de la préfecture concernant le projet éolien de Lachamp.

Cet arrêt du tribunal administratif confirme que les Robins sont loin d'être des "personnes non initiées" comme le soutenait la préfète dans un récent article sur Lozère Nouvelle. Et cette intervention des Robins a été très heureuse, car elle a provoqué une réaction de la préfecture qui tardait à fournir au tribunal un mémoire en défense pour justifier ses arrêtés de refus. (une non réponse ou une réponse trop tardive de la préfecture auraient pu aboutir à une décision du tribunal donnant raison au promoteur éolien).

Sur ce dossier de Lachamp avec 4 éoliennes de 180m de haut, dans un espace extraordinaire à la jointure des massifs identitaires de la Lozère (Margeirde, Aubrac, Vallée du Lot, Causses), il s'est dit n'importe quoi par certains élus, le promoteur, et même le commissaire enquêteur. Nous avions à l'époque plusieurs fois mentionné l'incompétence des commissaires enquêteurs, qui reprennent systématiquement les justificatifs des promoteurs. Et sur ce dossier le commissaire rappelle d'ailleurs cette position
"M. Noël DUCRET Président de l’association Collectif Terre de Peyre remet en cause la compétence des commissaires enquêteurs pour mener à bien ce type d’enquête publique. Sur ce sujet nous estimons n’être pas assez qualifié pour apporter une réponse".
Par contre il n'y a jamais de copie-coller des avis défavorables structurés des intervenants à l'enquête, ou alors de façon très très limitée.
Elle est belle notre démocratie, qui permet a des personnes non qualifiées de donner des avis favorables sur des dossiers inacceptables!!!!!!!!

Heureusement qu'il y a des associations comme les Robins pour faire des recours judicieux et surtout motivés devant les tribunaux.

Aussi il faut aider les associations qui se battent, en particulier l'association des Robins des Bois de la Margeride qui est actuellement à la manoeuvre et avec succès sur de nombreux recours juridiques. Tout cela prend du temps, de l'énergie, mais c'est bénévole, par contre il faut rémunérer les avocats, et ceux retenus sont nécessaires et efficaces (récemment celui sur le recours sur le projet des Taillades a été approché pour "qu'il lève le pied", c'est dire que sur ce dossier ça sent le roussi, et que tout n'est pas clair malgré les propos de la préfète de la Lozère).

Vous pouvez donc apporter une aide pécunière à cette association, elle est bienvenue, et vous recevrez un reçu pour déduction fiscale pour une association reconnue par les services fiscaux comme d'intérêt général, les services fiscaux lui ayant reconnu  un rôle social et démocratique utile.

Pour adresser un chèque libellé à  Association des Robins des Bois de la Margeride
l'adresser au trésorier de l'association
 Monsieur Stephane Laisne Tripeau
 Salacruz
48700 Saint Denis en Margeride
 Cette banderole on pourrait la déployer partout dans tous les grands paysages très ouverts de la Lozère

samedi 20 octobre 2018

En Lozère sur le projet éolien des Taillades nos services ne sont pas clairs

L'actualité de l'éolien en Lozère c'est bien le projet des Taillades, qui fait l'objet d'une opposition motivée des associations locales, et surtout justifiée quand on voit les irrégularités des travaux qui sont toujours validés sans état d'âme par la préfecture mise plusieurs fois devant le fait accompli.

A croire que nous ne sommes plus dans un état de droit, sauf pour le petit citoyen qui fait rarement l'objet de cette bienveillance par l'administration.

Nous vous avons déja parlé de ces irrégularités dans un blog précédent ; cela fait désordre, alors la préfète de la Lozère essaie de justifier les positions de ses services dans un article récent de Lozère Nouvelle.

Lisez bien les propos de la préfète ; pour elle tout va bien, ce ne sont que de petites modifications qui n'ont pas besoin d'autorisation modificative du projet initial. Il est vrai que ce ne sont que des broutilles, on aménage presque une voie nouvelle en ligne de crête d'un massif sur plus de 10km (le premier article de Lozère Nouvelle parle de 13,5 km) ; les services ne vont pas embêter un promoteur éolien pour si peu.!!!!!!!!!! et bien sûr il ne faut surtout pas parler de la prise en compte de la loi Montagne.

Et surtout pas un mot de la part de la préfète sur une autorisation initiale fragile car portant sur un dossier "biaisé", avec par exemple une interprétation qui avait déja minimisé les travaux sur la voie d'accès, et le contexte naturel immédiat,  comme l'exprimait lui aussi sans état d'âme, le rapporteur de la DREAL dans son intervention devant la commission départementale des sites afin de la convaincre à formuler un avis favorable :
"Cet itinéraire de 7 km jusqu’à la première machine de l’alignement Nord ne nécessitera que des travaux de régalage et élargissement modéré de la piste existante (passage à 4 m de large) sans impact important, la piste actuelle étant pour l’essentiel de niveau avec les terrains environnants, et sans végétation riveraine

Si vous regarder le courrier envoyé à la préfète par l'association Les Robins des Bois de la Margeride, vous constaterez que ce n'est pas un passage à 4m, mais plutôt une voie nouvelle large aux normes d'une voie structurante départementale, qui maintenant est goudronnée ce qui encore n'était pas prévu au projet initial. Mais pour la préfète qui ne fait fait qu'un passage éclair en Lozère, le massacre d'un massif identitaire c'est" peanut", et les marcheurs du Stevenson n'auront qu'à déplacer l'itinéraire d'un GR d'intérêt international, et les moines de l'abbaye de Notre dame des Neiges n'auront qu'à déménager et à suivre dans un autre désert le chemin du père de Foucault.

Sur ce dossier on a trompé tout le monde, les habitants, l'enquête publique, la commission départementale des sites, mais pour la préfète la réponse c'est circulez il n'y a rien à voir. ; et même plus, car pour rejeter tous les points irréguliers soulevés par les associations sur ce dossier, il lui suffit de dire que l'analyse de ses services peut différer sur celles des "personnes non initiées".

A croire que l'administration est sans faille sur le dossier éolien en Lozère ; et bien NON, "les personnes non initiées" peuvent rappeler quelques points qui ne sont pas à l'honneur des services :
-  ils se sont trompé sur le schéma régional éolien qui a été annulé
-  ils se sont trompé sur le projet éolien de la Villedieu qui a été annulé
-  ils se sont trompé sur le projet du Born qui a été annulé
-  ils ne respectent même pas les conclusions de leurs études, comme celle sur les sensibilités de la Lozère à l'éolien industriel, qui présentait le secteur du Born et des Taillades en secteur défavorable à l'éolien, et où les projets ont été autorisés en contradiction totale de cette étude.
-  ils ne savent même pas lire une étude professionnelle qu'ils ont approuvé ; le secretaire général dans un mémoire relatif au projet éolien du Col des 3 Soeurs parle de 11 sites potentiels à l'éolien à l'échelle de la Lozère, alors que l'étude ci-dessus dans ses conclusions n'en retient que 6, et encore sur des surfaces limitées.
- ils nous ont systématiquement répondu qu'un parc naturel régional n'a pas de caractère réglementaire, alors que la loi et la jurisprudence précisent que les services de l'Etat, les collectivités doivent prendre en compte les orientations d'un PNR dans leurs décisions.

Ce dernier point à été posé à la préfète, elle ne nous a pas répondu sur ce point, estimant sans doute que nous devons rester de "personnes non initiées", elle a simplement pris note de notre courrier.


 En fait les services veulent convaincre le bon peuple, que tout est fait dans la régularité pour l'éolien industriel, alors que nous savons que c'est faux, et surtout en sachant aussi que l'intérêt de cette filière est loin d'être démontré, et que le discours dominant continue à nous prendre pour des demeurés, comme les propos  du remplaçant de Hulot qui persiste à vouloir nous faire croire que la filière éolienne est compétitive. Lisez sur ce point l'article de l'iFRAP pour ne pas mourir idiot, et ne pas croire ces discours dominants qui risquent d'entrainer le massacre à terme notre massif de la Margeride.

Nous vous avons parlé il y a quelques mois du projet du grand transformateur électrique de Saint Victor en Aveyron prévu pour évacuer la production du mitage éolien du sud du Massif Central, soit un secteur à coloniser car il est vrai sur ce grand massif de la Margeride entre Cantal, Haute Loire, Plateau de l'Ardêche, et Lozère, il y a de magnifiques espaces naturels presque vides, avec des "personnes non initiées", donc facilement "grugeables", pour transformer ces espaces en une énorme zone industrielle éolienne. Et en Lozère les infrastructures pourraient le permettre facilement (un renforcement des réseaux  avec le projets Estrella sur Langogne, des transformateurs électriques SNCF sur le Monastier et Saint Sauveur de Peyre utilisables avec la fermeture à terme des lignes SNCF, une autoroute A75 qui peut permettre le transports de ces énormes machines industrielles éoliennes) le rêve pour tout spéculateur de l'éolien.


Ce n'est pas un scénario catastrophe, c'est l'analyse de "personnes non initiées" qui  s'informent et réfléchissent depuis 10 ans sur la problématique de l'éolien en Lozère . Aussi il faut aider les associations qui se battent, en particulier l'association des Robins des Bois de la Margeride qui est actuellement à la manoeuvre et avec succès sur de nombreux recours juridiques. Tout cela prend du temps, de l'énergie, mais c'est bénévole, par contre il faut rémunérer les avocats, et ceux retenus sont nécessaires et efficaces (récemment celui sur le recours sur le projet des Taillades a été approché pour "qu'il lève le pied", c'est dire que sur ce dossier ça sent le roussi, et que tout n'est pas clair malgré les propos de la préfète de la Lozère).

Vous pouvez donc apporter une aide pécunière à cette association, elle est bienvenue, et vous recevrez un reçu pour déduction fiscale pour une association reconnue par les services fiscaux comme d'intérêt général, les services fiscaux lui ayant reconnu  un rôle social et démocratique utile.

Pour adresser un chèque libellé à  Association des Robins des Bois de la Margeride
l'adresser au trésorier de l'association
 Monsieur Stephane Laisne Tripeau
 Salacruz
48700 Saint Denis en Margeride


Cette photographie date de plus de 10 ans, et depuis ces jeunes font leurs chemins, mais ils sont toujours amoureux de nos grands espaces naturels de Lozère. Nous avons jusqu'à ce jour essayé de contrer les projets autour de ce site emblématique de Fortunio, mais aujourd'hui il y a une dizaine de projets en cours ou dans les cartons pour dégrader durablement notre massif de la Margeride.

Alors n'oubliez pas ce salut bienveillant de nos jeunes, ils veulent dire : ne laisser pas faire n'importe quoi sur nos exceptionnels espaces de Lozère

Et donc soutenez les Robins dans leurs actions.

Et prenez le temps de lire nos documents en pièces jointes ; il sont quelquefois longs à charger ; le plus souvent ces documents sont en prise sur l'actualité récente, et donc ils permettent de tenir à jour une bonne information.
Et dans notre monde de l'éphémère, il vaut mieux être bien informés





mercredi 10 octobre 2018

Quand on parle des paysages en Lozère !!!!!!!!!

Ce début septembre 2018 il s'est tenu à Mende une conférence internationale sur le paysage rural.
0n en parle dans la Lozère Nouvelle  du 13 septembre.

Cette conférence était organisée par une structure se préoccupant des paysages européens pour la qualité de la vie. (PECSRL)

Nous dans notre blog on se préoccupe depuis de nombreuses années de cette question, à partir du risque du mitage éolien. Et bien entendu dans le cadre des enquêtes publiques nous avons été traités d'admirateurs passifs du paysage ( voir l'avis du commissaire enquêteur du projet éolien du Born annulé par le TA de Nîmes au motif de non prise en compte des paysages) ; dans une autre enquête le rapporteur de la DREAL a considéré que nos avis émanant de personnes non limitrophes aux projets avaient sans doute moins de valeur que les avis favorables locaux ; dans d'autres cas il nous a été très fréquemment répondu que le paysage c'est subjectif, etc, etc.......

Sur le site du PECSRL regardez bien les sigles des organisateurs de cette conférence, ils viennent débattre du paysage en Lozère, et il sont loin d'être d'être passifs,  d'être locaux,  d'être subjectifs. Ce sont des professionnels et des chercheurs, et si ils viennent échanger à Mende, c'est bien le signe que nos paysages de Lozère sont exceptionnels, et qu'ils méritent d'être ménagés. C'est bien ce que nous précisons depuis de nombreuses années dans ce blog..

Par contre ce qui nous semble préoccupant, c'est que dans ces débats, au vu de cet article et du site d'information du PECSRL nous ne voyons pas la présence de la DREAL, de la Région, du département. Pourtant ils ont tous des responsabilités sur ce sujet : la DREAL a des missions relatives à la prise en compte et à la protection des paysages, la Région a largement fait cas dans  ses positions et ses publications de l'importance du patrimoine paysager du territoire, le département a exprimé l'importance du patrimoine paysager dans les atouts de développement de la Lozère.
Pour un colloque européen à Mende, il est manifeste qu'il est sans doute difficile pour certains services de venir parler de la prise en compte de la directive européenne des paysages quand on regarde les sanctions judiciaires sur les récents dossiers éoliens en Lozère. (annulation du schéma régional éolien, annulation de 2 projets éoliens, au titre de non prise en compte de l'environnement, du patrimoine et des paysages).

Dans notre blog, il nous est arrivé aussi de parler des relations entre la santé, la joie de vivre et la qualité des paysages environnants ; le dire ce n'est ni passif, ni subjectif. Ce débat sur la santé a aussi été traité à ce colloque de Mende, d'ailleurs le journal Science et Avenir en parle dans son compte rendu en ligne sur son site. En Lozère les journaux locaux ont fait l'impasse sur ce sujet, ils doivent penser que ça ne doit pas intéresser les lozériens

Dans l'article de Lozère Nouvelle il est fait cas d'un thème de réflexion  sur le paysage et énergie renouvelable ; nous aurions apprécié avoir quelques précisions sur la teneur des réflexions sur ce thème.

Lors de ce colloque, Lozère Nouvelle  dans son article précise quelques éléments de débat sur le loup, sur les évènements sportifs, sur les sectionnaux, etc. mais rien sur l'éolien industriel. Nos professionnels avaient pourtant localement de la matière sur le sujet tant sur des points sociétaux, paysagers, que juridiques, et plus encore :
- Il suffit de rappeler la dégradation de la ligne de crête du massif des Taillades par l'aménagement d'une large piste sur plus de 10km pour permettre l'accès d'un projet éolien, et ce en zone d'application de la loi Montagne.
- Il suffit de rappeler le risque d'incohérence de ce même projet avec la réserve internationale de ciel étoilé sur l'est de la Lozère (nos ciels lumineux et encore intacts de Lozère c'est aussi du paysage)
- Il suffit de rappeler l'incohérent projet éolien sur Bourg sur Colagne, en limite du site inscrit UNESCO, et dans le périmètre du PNR Aubrac.


Si ce projet de grandes éoliennes de 150m de haut est réalisé dans ce site exceptionnel sur les hauteurs de Bourg sur Colagne, le journal Lozère Nouvelle dans quelques années ne pourra plus faire un titre sur "Le bonheur est dans les paysages"

Mais le journal est sans doute prudent, et même conscient des risques de dégradation de nos territoires de Lozère, mais sans les développer, il ajoutait à ce titre de l'article un point d'exclamation.

!!
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lundi 1 octobre 2018

Lozère Nouvelle nous informe des irrégularités de l'éolien industriel sur le massif des Taillades

En page 7 du Lozère Nouvelle  du 27 septembre à la page "FAITS DIVERS" il est résumé les différentes irrégularités du chantier industriel éolien des Taillades, qui a fait l'objet d'une plainte devant le procureur de la république par les associations Les Robins de Bois de la Margeride et Urgence Nature.

Le journal présente ça comme un petit fait divers ; il est vrai qu'une route presque nouvelle en ligne de crête d'un massif identitaire, en pleine zone d'application de la loi Montagne, dans un secteur reconnu comme emblématique de la Lozère, et ce de façon non conforme au dossier autorisé, ça ne peut être traité que comme un fait divers. En Lozère le journal a sans doute le sens de l'humour en parlant "d'un petit chemin de la discorde sur ..... 13km". 

Il y a là un vrai problème de société, on ne sait plus hiérarchiser les problématiques d'actualité . On monte en exergue des faits divers sans intérêt comme l'affaire Bénalla, et les larmes de Hulot, mais par contre face à des irrégularités graves on ferme les yeux . Sur ce dossier éolien des Taillades il y en a plusieurs soulevées par les associations, en particulier sur la voie d'accès, et on comprend l'humour de l'article du journal sur "un petit chemin de la discorde sur ..... 13km". Car "en même temps"le rapporteur de la DREAL avait sans doute le même humour  en minimisant les travaux sur la voie d'accès comme le montre cet extrait de son rapport devant la commission départementale des sites. 

"Cet itinéraire de 7 km jusqu’à la première machine de l’alignement Nord ne nécessitera que des travaux de régalage et élargissement modéré de la piste existante (passage à 4 m de large) sans impact important, la piste actuelle étant pour l’essentiel de niveau avec les terrains environnants, et sans végétation riveraine"

En fait quand on regarde le courrier envoyé au procureur, (en lien en fin de notre page de blog du 6 septembre) les associations montrent que les travaux ont bien des impacts très importants car sur le terrain il s'avère qu'il est réalisé un véritable nouveau tracé d'une voie qui fait bien plus de 4m de large.

Mais c'est avec un tel rapport du représentant de la DREAL, que la Commission Départementale des Sites a été sous informée des réels impacts de ce projet éolien, pour finalement exprimer un avis favorable à ce mauvais dossier.

Il sera sans doute difficile au procureur, et aux services de l'état de répondre aux associations que c'est un petit chemin sans impact important.


Il fut un temps où sur ce secteur de la Lozère on savait encore réaliser des aménagements qui avait du sens. Rien à voir avec ses énormes girouettes industrielles qui ne sont que de la spéculation à court terme financée sur le dos des consommateurs au travers de la CSPE



mardi 25 septembre 2018

Informons nous en Lozère sur l'éolien industriel

Nous essayons depuis plusieurs années de faire le relai d'une actualité que l'on voit peu développée dans nos médias.

A ce sujet nous vous mettons en lien la lettre du 24 septembre de la FED, qui synthétise quelques points scandaleux du discours formaté et trompeur sur la transition énergétique et sur l'éolien industriel en France. Les quelques références citées dans cette lettre de la FED montre bien que l'on prend les citoyens pour des cons.

A nous en Lozère de réagir localement ; plusieurs associations le font face à la pression éolienne sur nos exceptionnels territoires de montagne. Ces territoires sont un bien commun du département qu'il faut savoir ménager pour garantir un avenir durable.





Bonne lecture


samedi 22 septembre 2018

Informons nous en Lozère pour ne pas mourir idiot, et pour une vraie société de confiance

Dans notre page de blog précédente nous parlions de l'omerta organisée sur l'émergence des projets éolien, en citant un exemple de promesse de bail exigeant le silence des propriétaires fonciers s'engageant à louer leur bien pour des machines ayant des incidences fortes sur l'environnement dans un rayon de plus de 10km.

Cette omerta risque d'être renforcée par une loi "société de confiance"proposant une modification des procédures actuelles d'enquête publique.

Nous mettons ci-dessous le texte d'une lettre du 21 septembre de la FED sur ce sujet :

 Bonjour
Suppression progressive des enquêtes publiques
Une nouvelle atteinte  fondamentale à la démocratie est en cours

Voici les analyses de 2 personnalités aux sensibilités très différentes, PATRICE CAHART, ancien directeur de la législation fiscale au ministère des Finances et Jacky Bonnemain écologiste porte-parole de l’ONG Robin de bois , qui donnent leur avis    concernant les nouvelles mesures que les parlementaires viennent de voter  sous le terme de « société de confiance »  . 
En réalité il s’agit d’enlever aux citoyens tous les moyens qui leur permettaient de contester démocratiquement des décisions prises par le pouvoir.
 La prochaine étape risque d’être la suppression des tribunaux administratifs demandée par le ministère de l’environnement et la commission de son secrétaire d’Etat Sebastien Lecornu.
Il s’agit d’une atteinte globale inadmissible à la démocratie
 La Fédération Environnement Durable fera tout ce qui est juridiquement possible pour lutter contre de telles atteintes aux droits fondamentaux des citoyens
 Jean-Louis Butré
                                                

Vers la fin des enquêtes publiques

Analyse de patrice Cahart

L’étiquette « société de confiance » a été utilisée pour retirer au public une partie de ses droits.
La loi qui porte cette étiquette a été publiée au Journal officiel du 11 août 2018. Son article 58 prévoit qu’à titre d’expérience et pour trois ans, dans des régions désignées par décret en Conseil d’Etat, les enquêtes publiques pourront être remplacées par la « participation du public ».
Cette réforme ne concerne pas seulement l’éolien, mais toutes les enquêtes publiques.

La nouvelle procédure
Cette nouvelle procédure comprend deux phases :
a/ Une « concertation préalable », publique et régie par les articles           L.121-15-1 et suivants du Code de l’environnement. Elle se situe normalement à une date à laquelle le projet n’est pas encore bouclé. Sa durée minimale est de quinze jours.
Il n’y a pas de commissaire-enquêteur, mais un « garant », qui fait la synthèse des observations recueillies, sans prendre parti. Les critiques émises par le public seront sans doute noyées dans un discours lénifiant. Le préfet et ses collaborateurs ne regarderont vraisemblablement que cette synthèse, sans se reporter aux observations elles-mêmes.
Il semble qu’aucune réponse ne sera adressée aux auteurs d’observations.
b) La « participation du public » à un projet entièrement élaboré (articles       L. 123-19 et suivants du Code de l’environnement). Sa durée est d’au moins un mois.
Les observations du public doivent être émises sur la Toile, ou à la rigueur, par la Poste. Pas de rencontres, pas de registres. Ni commissaire-enquêteur, ni garant, ni synthèse.
Les observations iront directement au préfet qui en fera ce qu’il voudra, sous le contrôle des tribunaux. Là encore, les auteurs d’observations ne recevront, semble-t-il, aucune réponse. Tout cela pour faire gagner du temps aux promoteurs.

Appréciation
Certains opposants à l’éolien considèrent que les enquêtes publiques actuelles ne servent à rien. En réalité :
+ chaque année, nous avons en ce domaine plusieurs avis défavorables de commissaires-enquêteurs, et le plus souvent les préfets les suivent, car ils ne veulent pas risquer d’être condamnés pour « erreur manifeste d’appréciation » ; parmi les cas de 2018 se trouve celui du projet éolien de Saint-Aignan (Sarthe), dont la réalisation porterait atteinte à un site majeur, celui de Ballon ;
+ les réponses que les commissaires-enquêteurs favorables aux projets éoliens font aux observations du public sont souvent maladroites ou manifestement partiales ; dans bien des cas, le commissaire approuve en bloc les réponses du promoteur sans les discuter une à une ; les opposants peuvent, alors, dans leurs mémoires aux tribunaux administratifs, montrer que le commissaire a manqué à sa mission, et ce motif d’annulation est   parfois retenu par lesdits tribunaux.
La réforme fait perdre aux opposants l’espoir d’obtenir un avis défavorable du commissaire, et, dans le cas contraire, la possibilité d’invoquer les manquements de ce commissaire. Pour les opposants à l’éolien, c’est un sérieux recul.

 La généralisation probable de cette réforme « expérimentale ».
Un décret en Conseil d’Etat désignant les régions d’expérience devrait paraître prochainement. Les Pays de la Loire, région de François de Rugy, en seront probablement.
Mais il ne faut pas nourrir d’illusions en ce qui concerne les autres régions. Le recours à une « expérience » est un moyen de faire passer une réforme délicate. En effet, comment s’opposer à une expérience ? Tel avait aussi été le cas pour l’autorisation unique. Quelques mois plus tard, alors qu’on n’avait encore aucune idée des résultats de cette nouveauté expérimentale, Ségolène Royal a décidé de la généraliser. Le remplacement général des enquêtes publiques par la « participation du public » pourrait donc avoir lieu bien avant le terme de trois ans fixé par l’article 58 de la loi « société de confiance ».
En conséquence, il sera bon de noter toutes les anomalies engendrées par la nouvelle formule, de façon à pouvoir mobiliser le moment venu, avec des arguments précis, contre l’article de loi généralisant cette formule. Il ne faut pas non plus exclure un recours à la Cour européenne de justice, dont le fondement serait l’absence de réponse aux questions du public.

 Analyse et communiqué de presse de l'association Robin des bois      
 

20 septembre 2018

Silence, on prend des risques


Robin des Bois soutient l’appel à la grève des services de l’Etat chargés d’instruire les dossiers de projets industriels et de surveiller l’exploitation des usines, des installations de gestion des déchets, des entrepôts et des élevages industriels, des centrales nucléaires, des barrages hydroélectriques et autres unités de production d’énergie.

Cet appel du 21 septembre arrive à point nommé, 17 ans après la catastrophe d’AZF.
Sous le prétexte de dynamiser l’essor économique, l’Elysée, les ministres et les parlementaires procèdent au dynamitage et au mitage de tous les organes, de toutes les compétences et de tous les boucliers normatifs et réglementaires veillant à la protection des travailleurs, des populations, de l’eau, de l’air, des sols et de la biodiversité.

Les enquêtes publiques sont sur la sellette, les avis des commissaires enquêteurs sont superflus, le Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques est de moins en moins consulté et écouté, les CODERST (Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) sont contournés, les informations sur les usines à risques dites Seveso sont désormais confidentielles.
Sous la pression des collectivités, des préfets de région et des entrepreneurs, les droits à l’expérimentation et les recours aux dérogations se généralisent.

200 postes à la DGPR (Direction Générale de la Prévention des Risques) et dans les DREAL (Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) dédiés à la maîtrise des risques technologiques sont menacés.

Les unités territoriales ou départementales des DREAL pourraient être directement rattachées aux services des préfectures, coupées de leur chaîne hiérarchique qui protège l’intérêt général et soumises aux pressions locales qui protègent les intérêts particuliers.
D’autres casses sont à venir, comme la « désurtransposition » des directives européennes qui pourrait par exemple dispenser d’enquête publique la plus grande partie des usines Seveso.

Cet été, une cinquantaine d’incendies industriels ont émis des panaches toxiques en France métropolitaine. Ces feux d’artifice d’hydrocarbures, de dioxines, de soufre et de suies qui retombent sur les productions agricoles, les milieux naturels, les maisons et les jardins privés auraient pu pour la plupart être évités si les services de l’Etat avaient plus de moyens pour inspecter et mettre en demeure les exploitants d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Au contraire de ce détricotage, la France en métropole et outre-mer a besoin d’une Autorité de la Sûreté Industrielle à l’image de ce que pourrait être l’Autorité de Sûreté Nucléaire si elle n’était pas elle-même harcelée par la pression de la filière et handicapée par des sous-effectifs chroniques.
--

ROBIN DES BOIS
Association de protection de l'Homme et de l'environnement
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tel: +33 (0)1 48 04 09 36 - fax: +33 (0)1 48 04 56 41
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___________________________________________________
Cordialement
Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable

Un lozérien informé vaut mieux que l'auditeur lambda ou le journaliste féru du discours dominant qui se sont ému des larmes de Hulot qui a été muet sur ce texte dangereux pour notre démocratie, et qui a été responsable de la signature de la déclaration publique du transformateur de Saint Victor, qui sera le vecteur du mitage l'éolien industriel du sud du Massif Central.

 
En Lozère, c'est avec cette omerta sur l'éolien industriel, que nous avons actuellement en cours d'instruction par les services, un projet éolien dans cet emblématique territoire de Bourg sur Colagne entre PNR Aubrac et site UNESCO Causses Cévennes.

Lors d'une réunion en mairie de Bourg sur Colagne, un conseiller avait osé dire qu'il était nécessaire d'avoir de ce type de projet pour répondre aux besoins d'énergie de la région parisienne, et ce sans réaction de l'ensemble du conseil municipal. 
C'est dire le niveau de délitement du niveau de réflexion et d'instruction de nos élus locaux. 

Bonne lecture 

vendredi 21 septembre 2018

Le vent de la révolte, un sujet que nos médias devraient traiter plus efficacement

Vous avez sans doute tous vu hier soir l'émission "Envoyé Spécial" sur la 2, sur le thème de l'éolien : "le vent de la révolte".
L'émission traitait essentiellement les problématiques des nuisances (bruit, paysage, environnement) soulevées par les riverains et les associations. Un reportage court sans débat à la fin avec le ou les réalisateurs, ce qui atteste de la frilosité du monde médiatique sur le sujet.

Une frilosité d'autant plus évidente, que de nombreux points ont été occultés en particulier  sur les autres scandales de l'éolien :
- une filière dont les intérêts économiques et énergétiques sont loin d'être démontrés ( surcoût excessif des prix de rachat de l'électricité, taux de charge et production très aléatoire,... etc )
- un lobbying administratif, juridique, politique, médiatique plus qu'excessif, qui fait que cette filière considère tous nos espaces exceptionnels comme un terrain de chasse et de colonisation.

Pour illustrer ce contexte nous mettons en lien à votre lecture un exemple de bail proposé par un opérateur éolien.
Lisez le tranquillement ; comme le précise la FED c'est :


-C'est la mise sous tutelle  progressive par des promoteurs privés de toutes les communes de la France qui acceptent des parcs éoliens.
- C'est la perte de l'indépendance des communes au profit d'intérêts privés  au détriment de l'intérêt général.

- C'est une atteinte gigantesques à l'environnement
Jean-Louis Butré


Nous sommes vraiment dans un pays où la démocratie est de plus en plus bafouée. D'après ce projet de bail, il est exigé des propriétaires fonciers une discrétion absolue, sur des projets qui impactent des territoires dans un rayon de plus de 10km.

En Lozère c'est ce que nous avons constaté dans tous les projets ; tous les projets dans notre beau pays de montagne ont émergé dans une discrétion totale afin de mettre le bon peuple devant un projet ficelé

Raison de plus pour être vigilants dans cette période où l'on parle régulièrement de mise valeur de notre patrimoine.

Et apprécions néanmoins l'effort de France 2 de traiter ce sujet. C'est un enjeu de territoire et de société qui nous concerne tous, et qui devrait être traité par les médias plus clairement et efficacement.
Et pendant ce temps le Sénat perd son temps sur l'affaire Benalla.

Quand on pense que notre sénateur de Lozère en son temps aurait dit qu'il verrait bien des éoliennes sur le Mont Lozère, à croire que la politique c'est aussi du vent.

Mais c'est avec ces affichages stupides, que nous avons aujourd'hui en Lozère des projets éoliens stupides comme celui des Taillades dans des espaces exceptionnels.

Le projet éolien des Taillades c'est plus de 1000 ans d'histoire et de patrimoine traité comme négligeable
Il y a plus d'un siècle Stevenson parlait déja de la magie des lieux

jeudi 6 septembre 2018

La transition écologique en Lozère c'est comme les larmes de Hulot

Vous avez tous vu les larmes de Hulot, ce dernier habitué à avoir un hydravion, plusieurs hélicoptères et ULM pour filmer un vol de libellules dans son émission USHUAIA, ne comprenait toujours pas que le monde réel n'a rien à voir avec le monde de l'image.
Mais était-ce de vrais larmes, ou de la simple manipulation médiatique ?

En tout cas son discours sur la transition écologique virtuellement généreux, n'est pas très réaliste. Ce décalage entre le discours et le monde réel fait que sur cette thématique il se fait n'importe quoi.

Et en Lozère le monde réel nous le montre tous les jours, à partir de la problématique de l'éolien terrestre.

Depuis quelques années nous avons tout vu :
- un schéma régional éolien complétement nul que l'on a voulu nous imposer, avec un TA de Montpellier qui quelques jours avant la COP 21 pour ne pas faire désordre avait rejeté tous nos motifs d'annulation ; et puis ce même schéma annulé par la Cour d'Appel de Marseille pour absence d'évaluation environnementale, ce que nous avons toujours affiché. Mais motus, en Lozère les médias et l'administration font comme si cela n'a jamais existé.
- un projet éolien sur la Villedieu annulé par la Cour Administrative d'Appel de Marseille pour non prise en compte de la loi Montagne et décision confirmée par le Conseil d'Etat, . C'est un sujet que nous soulevions depuis de nombreuses années dans nos interventions, mais tout le monde faisait la sourde oreille, et d'ailleurs ça continue encore (voir le dossier récent des Taillades).
- un projet éolien sur le Born annulé par le TA au motif de non prise en compte des paysages, dossier validé par le préfet malgré toutes les oppositions motivées au titre de notre droit national, et d'une étude DDT, mais la pression politique avait été plus forte, que le bon sens et le simple respect de nos paysages emblématiques. Sur ce dossier le commissaire enquêteur nous avait traité d'admirateurs passifs du paysage ; nous doutons qu'il ait le courage aujourd'hui d'écrire au président du TA qu'il est un admirateur passif du paysage.
- et aujourd'hui 2 projets éoliens en cours d'instruction : celui sur la commune de Peyre en Aubrac à proximité immédiate du chemin de Saint Jacques inscrit à l'UNESCO, et celui de Bourg sur Colagne à proximité immédiate du chemin Urbain V et en balcon sur le site Causses Cévennes inscrit à l'UNESCO. Ces 2 projets sont à l'intérieur du PNR Aubrac dont la charte précise le principe d'exclusion de l'éolien industriel à l'intérieur du périmètre. Et bien malgré celà l'instruction continue, ce qui veut dire que pour l'éolien tout semble permis.

Sur cette thématique de l'éolien on a simplifié les procédures, on a minimisé les distances d'implantation, localement on a été laxistes sur les autorisations, c'est bien dire que les larmes de Hulot c'est du pipeau, car on a bien ouvert les portes administratives pour faciliter ces pseudos projets de la transition écologique, et celà même dans des lieux emblématiques. Mais chut, il ne faut pas le dire, car le bon peuple pourrait se poser des questions.

Et cette ouverture de la facilité administrative offerte aux projets éoliens est très lisible dans le dossier éolien des Taillades :
un projet qui n'aurait jamais du être accordé, au vu des enjeux de biodiversité et de paysages de ce territoire (proximité du chemin de Stevenson, de la voie Régordane; du plateau de la Garde Guérin, des gorges du Chassezac, du PNC, de la réserve internationale de ciel étoilé, de l'abbaye de Notre Dame des Neiges, présence d'une étude DDT excluant l'éolien du massif des Taillades, dispositions de la loi Montagne, etc, etc...)
un projet qui a été accordé alors que de nombreux points du dossier d'instruction n'étaient pas clairs ( entre autres problématiques des voies d'accès non vérifiées au titre de la loi montagne, de la biodiversité, des accords fonciers,.etc, etc,....).
En France toute demande de permis de construire d'un particulier est refusée s'il n'est pas attesté la véracité d'un accès d'un point de vue technique et foncier ; dans le cas de ce dossier des Taillades il est évident que ce point a été totalement négligé par l'administration. Et là on est pas face à un accès modeste, mais face à la réalisation d'une voie "nouvelle" de plusieurs kilomètres sur une ligne de crête en zone d'application de la loi montagne.


C'est bien dire qu'en Lozère sur cette problématique de l'éolien industriel, il se fait n'importe quoi ; sur ce dossier des Taillades on a autorisé une dossier qui nous semblait irrégulier, ce qui se confirme par les nombreuses irrégularités du chantier : modification du tracé de la voie d'accès, travaux sur des zones sensibles, travaux en période d'interdiction au titre de la biodiversité, intervention sur le lit d'un cours d'eau. 

Quand on s'informe sur les interventions des associations sur ce dossier, chaque fois certains travaux sont réalisés en dehors de toute autorisation, chaque fois l'entreprise demande une régularisation une fois les travaux faits mettant l'administration devant le fait accompli, et l'administration n'y trouve rien à redire. A croire que nous n'avons plus besoin d'administration, les grandes entreprises se sachant un terrain conquis., et quoiqu'elles fassent, elles obtiennent des régularisations post-travaux.
La réponse de la préfète du 20.08.2018 aux nombreuse questions des associations est très illustrative sur ce point.

Le combat en particulier de l'association des Robins des Bois de la Margeride et de l'association Urgence Nature depuis plusieurs années contre ce mauvais projet éolien des Taillades se fonde sur de nombreux points qui se sont avérés vérifiables ces derniers mois sur l'irrégularité de certains travaux, et nous comprenons leur réponse à ce courrier de la préfète qui botte en touche.

et nous comprenons encore plus leur plainte déposée au procureur de la république avec les explicatifs exprimés dans ce complément adressé récemment au procureur.

Quand nous analysons l'histoire et le déroulé de ce projet, projet éolien largement favorisé par l'administration et suivi par le ministère de la transition écologique, nous ne comprenons pas comment Hulot a pu se permettre de se plaindre sur un manque de soutien.  Tout ça c'est de l'enfumage, pour nous rendre encore plus crédule sur un discours dominant pseudo écologique qui risque de nous entrainer socialement, économiquement, environnementalement dans le mur.



Alors que les médias ont parlé récemment de cette approbation internationale d'une réserve de ciel étoilé, nos moines de l'abbaye de Notre Dame des Neiges lieu de silence et de lumière intérieure, vont bientôt avoir leur site pollué la nuit par les flashes de sécurité de ces énormes machines industrielles. La transition écologique prônée par ces machines trouve là encore un non-sens de la transition humaniste vers plus de sens.

Et ne parlons pas de la transformation du massif des Taillades en zone de sports mécanisés sur pistes de terre, en zone de montagne, où aujourd'hui passent tous les jours des dizaines de 45 tonnes avec la bénédiction de la préfecture.

La transition écologique en Lozère, c'est bien comme les larmes de Hulot.