mercredi 15 août 2018

Finalement on est pas très lumineux en Lozère et même au parlement

Finalement on n'est pas très lumineux en Lozère ; et c'est reconnu au niveau international, puisque le secteur des Cévennes vient d'être labellisé comme réserve de ciel étoilé. (c'est à dire sans pollution lumineuse la nuit)
Encore un atout de reconnaissance de notre petit département, après un long travail de réflexion des responsables du PNC sur la réduction des pollutions lumineuses, et l'intégration d'engagemens de gestion sur ce sujet dans la charte du PNC.

Comme quoi en Lozère, avec une faible luminosité on peut être brillant.

Mais ce n'est pas toujours le cas ; informez vous sur le projet éolien des Taillades. dans un secteur sensible, sur le chemin de Stevenson, à proximité d'un lieu de recueillement (l'abbaye de Notre dame des Neiges), d'un patrimoine naturel, historique et paysager reconnu.
Plusieurs éoliennes de très grande hauteur sont sur le point d'être édifiées ; elles seront à quelques km de cette réserve de ciel étoilé.  Elles éclaireront le ciel sur un rayon de plus de 20km, avec les flashes lumineux. On peut dire adieu à la qualité du ciel étoilé du secteur. Une ineptie totale avec cette labellisation qui vient d'être validée.

Non en Lozère on peut n'être pas lumineux du tout ; pourtant les services, la commissaire enquêtrice étaient informés de cette problématique de pollution lumineuse par nos écrits et d'autres, par les démarches du PNC connues depuis 2013. Et bien non, l'incompétence de certains, la pression des intérêts financiers et du discours du lobby éolien l'ont encore emporté. Et les médias qui devraient nous informer sur ces enjeux qualitatifs de la Lozère ne sont pas très lumineux.

Mais il apparait que c'est pour lutter contre le réchauffement climatique ; c'est fou comme le monde est naïf, et sur ce point notre société n'est pas très lumineuse. Pour illustrer ce constat nous vous joignons ci-dessous copie d'un texte de Dov Kravi  paru récemment sur le site de "CAUSEUR"

Déjà modeste au siècle dernier, le réchauffement de la planète a considérablement ralenti depuis vingt ans malgré le triplement de nos émissions de CO2 ces cinquante dernières années.

 Alors que l’Assemblée nationale vient de donner son feu vert pour que la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques soient inscrits à l’article 1 de la Constitution, des scientifiques s’élèvent contre une mise sous tutelle idéologique de la pensée rationnelle.

 

La météo nous rend hystériques


Depuis une trentaine d’années, il nous est demandé de croire que nous vivons un épisode de réchauffement planétaire inquiétant causé par les émissions humaines de gaz carbonique (CO2). Chaque événement météorologique est désormais pesé à l’aune de cette prétendue menace, au prix d’exagérations qui seraient vite dénoncées si leur contexte n’était parfois si tragique. Ainsi de l’ouragan Irma sur lequel des chercheurs persuadés de l’apocalypse climatique ont cédé à l’affirmation de la culpabilité humaine, coupant court à toute réflexion sur ces événements qui ne sont pourtant ni nouveaux, ni statistiquement plus nombreux ou intenses qu’aux siècles passés.

Niveau des océans, températures, sécheresses, inondations, événements extrêmes, état de la banquise… Les données chiffrées précises sur l’état de la planète sont à la fois récentes et nombreuses. Il sera donc facile encore de nombreuses années de s’alarmer ici d’un « niveau jamais atteint », là d’une « conjoncture inédite ». Le tableau d’ensemble montre pourtant que nous ne vivons pas un épisode climatique si remarquable au regard d’une histoire dont l’échelle minimale est celle des siècles ou des millénaires.
 

Les prévisions d’Al Gore fondent plus que la banquise


Déjà modeste au siècle dernier, le réchauffement de la planète a considérablement ralenti depuis vingt ans, contrairement aux prévisions des modèles et malgré le triplement de nos émissions de CO2 ces cinquante dernières années. Seule la survenue en 2015 d’un phénomène météorologique (et non climatique) parfaitement naturel, El Niño, dont le pouvoir réchauffant est maintenant dissipé, a permis encore une fois aux marchands de peur de vendre leurs frissons de « records de température globale ».

Il faut se souvenir des prévisions d’Al Gore, formulées lors de sa réception du prix Nobel de la Paix en 2007, selon lesquelles la banquise arctique aurait dû fondre en totalité moins de dix ans plus tard. L’étendue de celle-ci a pourtant été de plus de 4,6 millions de kilomètres carrés lors de son minimum estival de septembre 2017, confirmant une tendance redevenue assez stable ces dernières années.

Des analyses satellitaires publiées en 2016 confirment par ailleurs un important verdissement de notre planète, essentiellement grâce à l’accroissement de la teneur atmosphérique en CO2. En trente ans, les feuilles des arbres et des plantes ont colonisé 18 millions de kilomètres carrés supplémentaires, l’équivalent de deux fois le Sahara. Une excellente nouvelle qui n’avait rien d’inattendu : il est connu depuis longtemps que, via le cycle de la photosynthèse, le gaz carbonique est le gaz de la vie.
 

Le climat a toujours varié


On pourrait multiplier les exemples à l’envi. Face à un climat qui varie comme il a toujours varié, tout indique que la politique la plus sage est celle de la simple adaptation progressive. Or les « solutions » proposées par l’orthodoxie dominante ont en commun leur coût pharaonique pour la société, leur aberration économique et, triste paradoxe, leurs effets délétères sur l’environnement.

La transition énergétique proposée en France a tout d’une impasse, qui va renchérir le prix de l’électricité au profit de sources d’approvisionnement intermittentes, donc instables et coûteuses. Les exemples de l’Australie (dont la vigoureuse politique d’énergies intermittentes a récemment conduit à plusieurs blackouts) et de l’Allemagne (dont l’électricité est deux fois plus chère que chez nous suite à l’Energiewende tandis que les émissions de CO2 par habitant y sont deux fois plus élevées) montrent que l’enthousiasme actuel pour la transition énergétique relève d’une pensée magique et non rationnelle.

Quel défenseur de l’environnement peut se satisfaire de ce que la loi sur la préservation de la biodiversité ne s’applique pas à l’installation d’éoliennes ? Comment justifier qu’un permis de construire soit nécessaire pour un abri de jardin de 6 m2, alors qu’il ne l’est pas pour une éolienne de 150 m de hauteur — trois fois l’Arc de triomphe ?


Des politiques climatiques vouées à l’échec


Enfin, selon les propres critères de ses promoteurs, les ambitieuses « politiques climatiques » n’ont aucune chance d’aboutir. Les efforts les plus coûteux de l’Union Européenne sous l’impulsion de son plan climat (au moins 20% du budget communautaire 2014-2020 !) ne peuvent avoir qu’un impact dérisoire compte tenu de la part modeste des émissions de l’UE, même en prenant pour argent comptant les scénarios et modèles climatiques en vogue. Un pays comme la Chine, qui émet autant que l’UE et les États-Unis réunis, aura d’ailleurs tôt fait de noyer nos malheureux efforts : rappelons que ce pays devenu le plus gros émetteur de gaz carbonique s’est, bon prince, engagé lors de l’Accord de Paris à limiter l’augmentation de ses émissions à partir… de 2030.

Il est donc temps de donner de la voix pour que cesse enfin l’alarmisme actuel. Le « consensus » proclamé est loin d’être démontré par la science. La planète en général, et nos pays en particulier, ont assez à faire avec de nombreux et graves problèmes bien réels pour que l’on évite de se focaliser sur une question encore scientifiquement si incertaine.
 

L’Assemblée gagnée par la peur


Chaque citoyen ne peut donc être qu’effaré autant qu’inquiet en constatant que l’affolement irrationnel ambiant a conduit la commission des lois de l’Assemblée nationale à proposer l’inscription de la lutte « contre les changements climatiques » dans l’emblématique article premier de la Constitution. Illustrant la triste confusion entre scientifique et politique qui s’est installée au sujet du climat, ce projet de révision doit sans tarder être combattu par tous ceux pour qui la Constitution n’a pas pour fonction de servir à afficher sa vertu, ni de se faire le réceptacle des peurs du moment. Il nous revient à tous d’interpeller le pouvoir législatif pour que ne soit pas défiguré ainsi le fronton de notre loi fondamentale.

Dov Kravi


Heureusement nous avons encore des ciels extraordinaires en Lozère, mais pour encore combien de temps!!!!!!
Et finalement ce n'est pas la réflexion et le bon sens de nos élus sur le bien fondé d'une révision constitutionnelle qui ont été lumineux, mais un fait divers bénalliste qui a stoppé un projet fourre-tout qui mélangeait texte fondateur de notre société et problématique scientifique du climat.


lundi 6 août 2018

Une réalité de l'éolien en France, en Lozère




A l'heure où on a fait beaucoup de bruit sur la commission d'enquête de l'affaire Benalla, on ne parle pas des dossiers importants qui concernent les français.

Pour votre information nous vous mettons en lien le texte de la demande récente (13 juillet) d'une commission d'enquête présentée par plusieurs députés sur les énergies renouvelables.

Vous constaterez que les motifs de cette demande correspondent à certains points que nous avons déja soulevé dans ce blog, en particulier ceux relatifs à l'éolien industriel. Mais il n'est pas certains que cette demande soit acceptée, et aboutisse à une vraie réflexion sur le sujet.

Notre précédente page de blog sur le dossier des Taillades illustre bien un contexte national et local, qui permet aux promoteurs de l'éolien industriel de se croire en terrain conquis :
- un dossier qui n'aurait jamais du être autorisé
- une passivité du corps social face aux vrais enjeux locaux
- une majorité d'élus sous-informés sur le sujet , sans regard critique, sans une vraie stratégie territoriale, et ne regardant que les retombées fiscales immédiates.
- une presse qui sur le sujet fait un travail d'information à minima
- et donc une préfecture qui peut se permettre d'envoyer la maréchaussée faire dégager des banderoles inoffensives, mais problématiques car elles sensibilisent le bon peuple sur une réalité que nos décideurs ne veulent pas prendre en compte.

Dans l'article de Midi libre en lien sur la page précédente, vous avez la photo de ces banderoles, et ci-dessous la réalité de l'intervention de la maréchaussée