0n en parle dans la Lozère Nouvelle du 13 septembre.
Cette conférence était organisée par une structure se préoccupant des paysages européens pour la qualité de la vie. (PECSRL)
Nous dans notre blog on se préoccupe depuis de nombreuses années de cette question, à partir du risque du mitage éolien. Et bien entendu dans le cadre des enquêtes publiques nous avons été traités d'admirateurs passifs du paysage ( voir l'avis du commissaire enquêteur du projet éolien du Born annulé par le TA de Nîmes au motif de non prise en compte des paysages) ; dans une autre enquête le rapporteur de la DREAL a considéré que nos avis émanant de personnes non limitrophes aux projets avaient sans doute moins de valeur que les avis favorables locaux ; dans d'autres cas il nous a été très fréquemment répondu que le paysage c'est subjectif, etc, etc.......
Sur le site du PECSRL regardez bien les sigles des organisateurs de cette conférence, ils viennent débattre du paysage en Lozère, et il sont loin d'être d'être passifs, d'être locaux, d'être subjectifs. Ce sont des professionnels et des chercheurs, et si ils viennent échanger à Mende, c'est bien le signe que nos paysages de Lozère sont exceptionnels, et qu'ils méritent d'être ménagés. C'est bien ce que nous précisons depuis de nombreuses années dans ce blog..
Par contre ce qui nous semble préoccupant, c'est que dans ces débats, au vu de cet article et du site d'information du PECSRL nous ne voyons pas la présence de la DREAL, de la Région, du département. Pourtant ils ont tous des responsabilités sur ce sujet : la DREAL a des missions relatives à la prise en compte et à la protection des paysages, la Région a largement fait cas dans ses positions et ses publications de l'importance du patrimoine paysager du territoire, le département a exprimé l'importance du patrimoine paysager dans les atouts de développement de la Lozère.
Pour un colloque européen à Mende, il est manifeste qu'il est sans doute difficile pour certains services de venir parler de la prise en compte de la directive européenne des paysages quand on regarde les sanctions judiciaires sur les récents dossiers éoliens en Lozère. (annulation du schéma régional éolien, annulation de 2 projets éoliens, au titre de non prise en compte de l'environnement, du patrimoine et des paysages).
Dans notre blog, il nous est arrivé aussi de parler des relations entre la santé, la joie de vivre et la qualité des paysages environnants ; le dire ce n'est ni passif, ni subjectif. Ce débat sur la santé a aussi été traité à ce colloque de Mende, d'ailleurs le journal Science et Avenir en parle dans son compte rendu en ligne sur son site. En Lozère les journaux locaux ont fait l'impasse sur ce sujet, ils doivent penser que ça ne doit pas intéresser les lozériens
Dans l'article de Lozère Nouvelle il est fait cas d'un thème de réflexion sur le paysage et énergie renouvelable ; nous aurions apprécié avoir quelques précisions sur la teneur des réflexions sur ce thème.
Lors de ce colloque, Lozère Nouvelle dans son article précise quelques éléments de débat sur le loup, sur les évènements sportifs, sur les sectionnaux, etc. mais rien sur l'éolien industriel. Nos professionnels avaient pourtant localement de la matière sur le sujet tant sur des points sociétaux, paysagers, que juridiques, et plus encore :
- Il suffit de rappeler la dégradation de la ligne de crête du massif des Taillades par l'aménagement d'une large piste sur plus de 10km pour permettre l'accès d'un projet éolien, et ce en zone d'application de la loi Montagne.
- Il suffit de rappeler le risque d'incohérence de ce même projet avec la réserve internationale de ciel étoilé sur l'est de la Lozère (nos ciels lumineux et encore intacts de Lozère c'est aussi du paysage)
- Il suffit de rappeler l'incohérent projet éolien sur Bourg sur Colagne, en limite du site inscrit UNESCO, et dans le périmètre du PNR Aubrac.
Si ce projet de grandes éoliennes de 150m de haut est réalisé dans ce site exceptionnel sur les hauteurs de Bourg sur Colagne, le journal Lozère Nouvelle dans quelques années ne pourra plus faire un titre sur "Le bonheur est dans les paysages"
Mais le journal est sans doute prudent, et même conscient des risques de dégradation de nos territoires de Lozère, mais sans les développer, il ajoutait à ce titre de l'article un point d'exclamation.
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