Et si on parlait d'énergie ; ce sont les taxes sur l'énergie qui ont provoqué la crise des gilets jaunes, et plus particulièrement l'augmentation des taxes sur les produits carbonées programmées pour subventionner les énergies renouvelables, dont l'éolien et le photovoltaîque, qui coûtent 2 à 4 fois le prix actuel du marché de production, qui produisent particulièrement quand on n'en a pas besoin, et qui ne produisent pas particulièrement quand on en a besoin.
Mais de tout ça, depuis plus d'un mois personne n'en parle, et il est plus facile de dire que tout ça c'est de la faute de Macron, de demander n'importe quoi, de privilégier l'anarchie à la démocratie, de prôner la haine et la violence.
Redevenons sérieux, et n'oublions pas que nous avons dans notre histoire des références, dont le siècle des lumières, et donc abordons avec calme et vraie réflexion les problèmes qui se posent à nous.
A l'heure où le grand débat national est pollué par le salaire de Chantal Jouano, qui pourtant avait posé le principe de la neutralité de la commission nationale du Débat Public, il est sain d'être clairement informé sur les différentes problématiques de notre société d'aujourd'hui.
L'énergie en est une, et il est intéressant de lire les deux articles au sujet de l'électricité, parus dans le Canard Enchainé du 09.01.2019.
Le premier article nous parle des taxes sur nos consommation d'électricité ; bien que le prix de l'électricité en France soit le plus faible d'Europe, nous avons par contre un taux de taxe très élevé, et l'article précise bien les 15% de la CSPE, pour faire face aux surcoût des énergies renouvelables. Or avec le projet de programmer 18000 éoliennes terrestres de plus, nos factures vont obligatoirement exploser. mais bien entendu à ce jour personne n'en parle. Il faut donc demander une relecture de la programmation pluriannuelle de l'énergie en France, et en particulier l'abandon des subventions pour ces filières éoliennes et photovoltaîques qui sont soit disant matures. Et en Lozère il faut demander le principe de l'exclusion de l'éolien industriel de toute la Lozère inscrite en zone de montagne.
le deuxième article nous parle de la renégociation des concessions des barrages hyrauliques EDF, pour les mettre en concurrence avec les entreprises privés. Or nous avons déja la triste expérience de la renégociation des autoroutes avec depuis une augmentation de 20% des péages et d'autres augmentations programmées en 2019. Triste expérience qui sans doute a motivé les gilets jaunes à faire le "bolobolo" sur les autoroutes et leurs péages, mais dans les 2 cas cela va nous coûté un "pognon de dingue". Mais personne n'en parle; Il faut demander que l'état s'engage à privilégier la reprise des concessions par une entreprise nationale qui est d'utilité publique, qui a été ces 30 dernières années un exemple international de réussite, mais surtout un outil national de solidarité pour desservir efficacement tous les espaces de notre territoire national. Et en ce qui concerne les barrages, nous avons avec EDF une expérience, un savoir, une pratique sur la régulation des réseaux électriques par l'hydraulique, la gestion des eaux, sur la gestion du risque inondation, et bien sûr en plus une entreprise créatrice d'emplois dans son domaine (études, ingénierie, etc...)
Rien que sur l'énergie, sur l'électricité, il y a un sujet de discussion prioritaire ; mais aujourd'hui c'est l'omerta totale, et on continue à voir les discours dominants sur le réchauffement climatique qui devient le dérèglement climatique, et à voir de partout en fond d'écran d'émission, de journaux, de prospectus d'information sur l'environnement, de fascicule scolaires des dessins d'éoliennes sur fond de ciel bleu. Et nos gilets jaunes qui n'ont rien compris aux subtilités de nos fonctionnements médiatiques, continuent à tourner en rond sur les giratoires, et à remettre tout en cause, même la représentation démocratique de leurs idées.
En Lozère nous avons des équipements hydrauliques qui participent fortement soit à la production, soit à la sécurité de la production d'électricité ; nous avons déja une production d'énergie renouvelable qui dépasse plus de 3 fois le seuil affiché par le gouvernement dans ses objectifs nationaux, nous avons des espaces emblématiques de zone de montagne protégés par la loi Montagne qui n'a jamais été appliquée dans les décisions d'autorisation des projets éoliens, nous avons des associations qui se battent avec de faibles moyens pour faire respecter ces espaces face à quelques élus qui sont prêts à brader notre patrimoine, et à une administration quelque peu aux ordres d'un discours dominant.
Il ne sert à rien d'envoyer des marcheurs de Lozère avec gilets jaunes pour porter des missives à l'Elysée dont on ne sait pas le contenu, et marcheurs qui ont toujours été muets jusqu'à ce jour face cette problématique pourtant évidente de non respect de nos espaces ruraux de montagne.
Par contre chacun d'entre nous, nous avons un devoir citoyen de devoir nous exprimer en pleine conscience d'un sujet qui concerne la préservation des atouts de la Lozère pour un développement intelligent basé sur des atouts reconnus. Et il y a urgence, les derniers recensements de l'INSEE parus dans Lozère Nouvelle montrent bien qu'en Lozère il y a besoin d'une dynamique, et celle ci nécessite un effort de chacun d'entre nous.
Donc dans le cadre du débat national, aller vous exprimer auprès de vos élus. La démocratie ce n'est pas donner tous les pouvoirs à nos représentants, c'est aussi de s'exprimer efficacement et pacifiquement en cas de nécessité.
Ce symbole de notre démocratie qui souvent apparait en fond des discours du président, nous l'avions déja intégré bien avant en parcourant avec plaisir les rues de Paris. Et donc en Lozère nous ne sommes pas si déconnectés dans nos espaces ruraux.
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