mardi 16 janvier 2018

En Occitanie on peut mieux faire, et en Lozère aussi

Nous vous invitons à lire l'article de Midi Libre du 10 janvier 2018 sur le Parlement de la Montagne. L'article porte plus sur la méthodologie que sur le fond. Encore la forme, encore un exemple de technocratie qui veut imposer de façon virtuellement démocratique certaines orientations.

Nous avons déja vécu çà avec le schéma régional éolien ; une méthodologie de groupes de travail, de réunions, mais du canadry de la concertation pour finalement afficher que toutes les communes de la région (moins une en grande partie sous le lac du Salagou) étaient favorables à l'éolien industriel. Pour arriver finalement à l'annulation de ce schéma pour insuffisance d'évaluation environnementale par les cours administratives. Vous remarquerez qu'il a fallu un investissement fort des associations lozériennes pour obtenir cette annulation, avec bien entendu pas de réaction et pas de soutien des élus à notre combat face à un diktat du lobby éolien. C'est dire que face à cette absence sanctionnée de prise en compte de l'environnement  de nos territoires sensibles, nous ne pouvons pas faire confiance à nos élus pour une saine gestion des projets d'aménagement et de planification locale et régionale.

Mais revenons à ce parlement de la Montagne, il est curieux que sur les 5 priorités les plus urgentes soit retenu : "l'acceptabilité des énergies renouvelables en Montagne".
Notre démocratie française est bizarre, cet affichage atteste qu'il y a dans nos espaces ruraux de montagne, un refus de la prolifération en particulier de l'éolien industriel. Et bien au lieu de réfléchir sur le pourquoi de ce refus, au lieu de prendre en compte cette opposition partagée en zone de montage, nos responsables préfèrent nier l'existence du bien fondé de cette opposition, et nous prennent pour des naîfs, en proposant cette priorité sur "l'acceptabilité des énergies renouvelables en Montagne".
Les énergies renouvelables en zone de montagne ce n'est pas un problème d'acceptabilité, c'est un problème d'analyse des vrais  besoins, des impacts nombreux, un problème de vérification si il y a vraiment un intérêt énergétique et économique, un problème de respect des territoires au vu des enjeux environnementaux et des textes réglementaires en vigueur. Derrière cette priorité sur l'acceptabilité des énergies renouvelables, il y a là une forme insidieuse de vouloir conditionner la population à accepter ce qui n'est pas acceptable, sans qu'il y ait un vrai débat local sur le fond.

Franchement ce n'est vraiment pas le plus urgent comme priorité dans nos zones de montagne, d'autant plus qu'en conclusion de l'article les points vraiment prioritaires sont ceux qui sont reportés.

C'est d'autant moins acceptable que l'intérêt de l'éolien industriel n'est pas démontré, qu'il va nous coûter très cher au travers de la CSPE, et des coût faramineux de restructuration et de renforcement des réseaux ; lisez l'article du 16 janvier 2018 de Michel Gay sur le site "Contrepoints" , il est très clair sur les incohérences des choix nationaux, mais aussi de notre région Occitanie en matière de politique énergétique.

Notre région se voudrait championne en "positivant" sur l'énergie ; elle ferait mieux de positiver sur les vrais enjeux de nos zones de montagne. Simplement regardons en Lozère le dernier article de Lozère Nouvelle sur la démographie. 
Le sujet est alarmant, alors que le littoral languedocien est sujet à une forte pression démographique, nos zones de montagne de Lozère se dépeuplent, il y a là un vrai problème, et pendant ce temps on ose afficher comme priorité  "l'acceptabilité des énergies renouvelables en Montagne".
Alors que le titre de Lozère Nouvelle de ce 11 janvier sur la démographie  est "L'attractivité c'est la clé", et bien on propose en région comme priorité de faciliter l'implantation d'énormes machines industrielles, qui vont impacter très négativement cette attractivité de nos zones de montagne.

Quand nos villages et hameaux seront dépeuplés, de façon irréversible, car les bonnes décisions auront été occultées par nos élus, par insuffisance de réflexion, par clanisme politique, par vision à court terme, par sujétion aux discours et aux lobbies dominants, par attrait de quelques retombées fiscales de l'éolien industriel,  il sera trop tard. 





- Panorama depuis le Roc du Cher -

Pourtant "que notre montagne est belle", et c'est cette attractivité principale qui peut permettre à La Lozère de maintenir  au travers d'un développement maîtrisé, un seuil démographique nécessaire au maintien d'un niveau d'équipements et de services, permettant de contrer la désertification rampante de nos exceptionnels espaces ruraux.

 Et pour ne pas mourir idiots, nous vous invitons à lire le bulletin n° 19 du site lecolocritique

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