Non à l'éolien industriel sur le massif des Taillades en Lozère, "En Terres Inconnues"

Hier l'émission de Frédéric Lopez "En terre inconnue" nous présentait une Lozère avec des espaces extraordinaires, et des habitants amoureux de leur territoire.

Dans notre petit pays, il y a des gens qui se battent encore pour des valeurs, de solidarité, d'humanité, de respect d'un patrimoine environnemental.
C'est ce que font une poignée de Lozériens quand ils s'opposent à la colonisation de l'éolien industriel dans des espaces sublimes, comme ceux présentés dans cette émission.

C'est le cas pour la lutte contre le projet éolien des Taillades, qui n'aurait jamais du être autorisé. Pour mieux comprendre les enjeux de ce territoire, il faut aller au delà de l'article de Midi Libre, et décortiquer les incohérences de ce projet, ce qui ne peut faire l'objet d'un rapide article de presse.

Ce projet a été autorisé en totale contradiction avec l'étude des services de l'Etat sur l'éolien en Lozère, qui démontre qu'il ne faut pas d'éolien industriel sur ce secteur. Ce qui veut dire que la parole de nos grands fonctionnaires c'est du pipeau.

Mais revenons sur l'émission de Frédéric Lopez :
- A un moment un membre du PNC précise le projet de d'une "réserve d'espaces sans pollution lumineuse" qui permet de préserver ces extraordinaires nuits étoilées de Lozère, qui deviennent très rares en France. C'est un problème que nous avons soulevé lors de l'enquête publique du projet des Taillades, face à la pollution des lumières de sécurité des éoliennes ; il nous avait été répondu "La nuit les gens ils dorment". C'est dire le niveau de réflexion sur ce projet.

-       -  A un moment Madame la Présidente du Département a rappelé l’intérêt de nos espaces en Lozère, qui participent à une politique d’accueil pour un tourisme de qualité, pour l’implantation de nouvelles entreprises, pour l’implantation de nouveaux résidents. C’est ce que nous avons soulevé dans le cadre de l’instruction de ce projet implanté dans un massif historique, à proximité du chemin de Stevenson, de la voie Régordane, du plateau de la Garde Guérin, etc..; mais nos hauts fonctionnaires ne nous ont pas entendu.

-     - A un moment Madame la Présidente du département a rappelé la politique innovante du département de développer l’accès au numérique dans nos espaces ruraux afin de faciliter l’implantation de nouvelles entreprises, du télétravail ; c’est ce que nous avons soulevé lors de notre entrevue avec le conseil municipal de Bourgs sur Colagne, en précisant au conseiller départemental chargé des infrastructures et des réseaux numériques, qu’il y avait incohérence entre le projet éolien de Rambals implanté sur un site exceptionnel entre PNR Aubrac et site UNESCO, et la volonté d’accueil d’entreprises en améliorant l’accès au numérique. On ne détruit pas l’identité d’un territoire pour en améliorer la qualité d’accueil.

Cette émission de Frédéric Lopez a montré qu’en Lozère il y a des habitants qui se battent pour faire vivre leur territoire, tout en respectant l’identité des lieux. C’est ce que nous faisons en écrivant sur ce blog. Et pour revenir au mauvais projet des Taillades il nous faut travailler sur le fond et préciser tous les éléments forts caractérisant le coté exceptionnel des lieux. Nous avons tenté de le faire sur l’enjeu particulier de l’abbaye de Notre Dame des Neiges.

Et bonne lecture à tous.

 Hier dans l'émission on a parlé de la gare de Villefort, mais près des Taillades il y a des lieux magiques
 Et nous sommes en accord avec les propos de Madame la Présidente du Département, quand elle parle de la qualité de nos espaces lozériens, et de sa volonté de les ménager pour une Lozère terre d'accueil et de bien vivre ensemble.

Nous nous permettons cependant de rappeler les termes de Renaud Camus dans son ouvrage des années 2000 sur "Le Département de la Lozère" :

« La Lozère a quelque chose d’unique, qui est l’immensité de l’espace, et la beauté de ses paysages. Fassent le ciel, et la volonté des hommes, qu’elle n’aille pas sacrifier ce trésor, par soumission à la contingence, par ses pratique, par sens économique, par imitation, au désir banal d’avoir la même chose que les autres, la même chose et sans doute en moins bien !»

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