Nous avions parlé dans les blogs précédents du 21 février 2013 des projets de parcs naturels régionaux (PNR) en Lozère et plus particulièrement du PNR de l'Aubrac ; nous avions alors soulevé le peu d'informations dans la presse locale sur ces projets.
Nous sommes reconnaissants à l'hebdomadaire de la Lozère Nouvelle, de faire une page complète d'information, sur ces projets dans le numéro de ce jour vendredi 8mars 2013.
Dans cet article, il est rappelé l'avis de la fédération des parcs naturels, demandant de réduire le périmètre proposé, dont l'exclusion de la Terre de Peyre, ainsi que l'avis du CNPN (conseil national de la protection de la nature) qui pose la question de la justification de l'inclusion de l'autoroute A 75 dans le périmètre validé par les trois conseils régionaux.
Si vous regardez la carte sur le site Wikipédia, le plateau de l'Aubrac est délimité au nord, par la Truyère et la Colagne ; si vous regardez la carte géologique de l'atlas des paysages, vous vous apercevrez que le socle géologique de l'Aubrac inclut le Roc de Peyre, le Truc de garde, et même un truc basaltique au nord d'Aumont Aubrac, truc qui a servi en son temps de carrière de granulats. Il y a bien une logique de maintenir la Terre de Peyre dans le périmètre.
Si vous regarder les unités paysagères de l'atlas des paysages, l'Aubrac est présenté sous l'Aubrac ouvert, et l'Aubrac boisé, mais il est bien formulé la difficulté pour les professionnels de préciser la limite entre Aubrac et Margeride; il est par contre mentionné les relations de l'Aubrac avec la Terre de Peyre ; et tout lozérien sait que la Terre de Peyre, s'étendait du Roc de Peyre à Nasbinals, et même à Aubrac, dont les terres ont été concédées par Astorg de Peyre, à l'abbaye qui a été édifiée au moyen âge comme centre religieux, sanitaire, sécuritaire sur le chemin de Saint Jacques. Cette Terre de Peyre a été pendant des siècles une porte d'entrée de l'Aubrac, elle l'a été confortée avec l'arrivée du train en 1887 à Aumont, qui a pris alors le nom d'Aumont Aubrac. Il y a bien une logique de maintenir la Terre de Peyre dans le périmètre.
En ce qui concerne la question de la présence d'une autoroute dans un parc naturel, nous pouvons y apporter des réponses. Une autoroute n'est ni une limite, ni une frontière, c'est un lien important qui structure un ou des territoires, surtout pour une autoroute sans péages. Il peut y avoir des ruptures dans les continuitées écologiques, mais cela se traite. D'autre part cette autoroute a été labellisée au titre du paysage, elle fait partie des paysages du secteur, elle sert même d'itinéraire de lecture des grands paysages de ce secteur de la Lozère, elle offre plusieurs portes d'entrée du futur parc de l'Aubrac avec même 2 villages étapes (La Canourgue et Aumont Aubrac). Il y a bien une logique à inclure l'autoroute A75, et à maintenir la Terre de Peyre dans le périmètre du PNR Aubrac.
Et puis si vous analysez le panorama de l'entête de notre blog, il est évident que les paysages du Roc de Peyre font partie des franges de l'Aubrac ; et nos paysans sont des défenseurs de la race Aubrac
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