Au pays de Duguesclin en Lozère on dit n'importe quoi, et pas par n'importe qui, par le maire de la commune de Chateauneuf de Randon.
Nous vous invitons à lire cet article de Midi libre de ces derniers jours. Pour une fois c'est clair, nos élus veulent des éoliennes pour le pognon ; ils ne se cachent plus derrière le "One Planet Summit", ou des discours foireux sur les énergies renouvelables.
Lisez bien les propos du maire :
" le paysage ne fait pas vivre une commune". Suivez le raisonnement : le paysage n'a apparemment pas d'intérêt, il faut investir pour le développement de la commune, donc il faut des éoliennes, on en construira 4 ou 5, il parait que ça ne dénature pas les paysages. Monsieur le maire est sans doute un grand paysagiste.
Nous, nous savons par expérience qu'ensuite les promoteurs en proposeront 10 de plus, et plus encore sur la Margeride. les aveyronnais l'ont expérimenté avec regrets pas loin de chez nous.
Les propos du maire ont fait l'objet du commentaire ci-dessous d'une association de Brassac /
Monsieur le Maire,
Dans le midilibre.fr de ce jour, on peut lire votre déclaration
: "le paysage ne fait pas vivre une commune" pour
justifier un projet éolien. Eh oui, malheureusement tout ne fait
pas argent dans nos territoires ruraux. Il serait bon pourtant
de relire la CONVENTION EUROPÉENNE DU PAYSAGE ratifiée par la
France le 17 mars 2006 : " le paysage est partout un
élément important de la qualité de vie des populations : dans
les milieux urbains et dans les campagnes, dans les
territoires dégradés comme dans ceux de grande qualité, dans
les espaces remarquables comme dans ceux du quotidien.... le
paysage constitue un élément essentiel du bien-être individuel
et social…" Nous vous écrivons depuis le Haut Languedoc
qui est malheureusement victime de l'acharnement des
investisseurs éoliens et des courtes vues d'élus locaux qui
bradent notre patrimoine naturel et paysager pour améliorer les
finances communales. Il y a chez nous des gens qui ne
reconnaissent plus leur pays, qui en souffrent et qui en
pleurent. Nous posons alors la question : la logique
comptable ne doit-elle pas s'effacer devant l'humanisme ? Nos
territoires n'appartiennent pas exclusivement aux financiers
et aux techniciens ni même aux élus locaux ; les habitants
d’aujourd’hui et de demain, mais aussi les visiteurs, les
randonneurs, les poètes, les peintres, les rêveurs,sont des
usagers légitimes des paysages.
Respectueuses salutations
le CA de CALHEL
Dans ce blog nous avons souvent développé les incohérences de nos élus, face aux enjeux de nos paysages de Lozère devant la pression de l'éolien industriel ; et bien cette pression continue. Pourtant nos textes européens, nationaux de respect de notre patrimoine sont connus, mais face aux intérêts financiers de quelques uns, ils sont oubliés, et les lozériens risquent de se réveiller quand il sera trop tard.
Au Pays de Duguesclin
ce territoire des plateaux et des vallées de la Margeride orientale mérite un minimum de ménagement
Laissons à R. Camus le mot de la fin :
« La Lozère a quelque chose d’unique,
qui est l’immensité de l’espace, et la beauté de
ses paysages. Fassent le ciel, et la volonté des hommes, qu’elle
n’aille pas sacrifier ce trésor, par soumission à la
contingence, par ses pratiques, par sens économique, par imitation,
au désir banal d’avoir la même chose que les autres, la
même chose et sans doute en moins bien !»
Renaud Camus, le département de la Lozère,
POL 1996