Aux membres de la FED
Bonjour
Un article a été publié hier
dans le journal Capital.fr à partir de documents que je leur ai
transmis car il m'est apparu qu'il ne m'était plus possible de taire un
certain nombre de réalités qui conduisent actuellement inexorablement le
groupe EDF à la faillite notamment à cause du programme en cours des
Energies dites renouvelables > > Ce scenario inimaginable
il y a quelques années est maintenant en marche et il est même
probablement accepté par un certains nombres d’élus nationaux. > >
Il ne s’agit de ma part ni d’un soutien à un quelconque parti
politique, ni d’une prise de position pour ou contre le nucléaire, mais
d’une simple analyse des faits et de la réalité actuelle. > > Aucune société industrielle ne peut imaginer survivre et se développer si les équilibres financiers ne sont pas respectés. > >
Le fait les dirigeants et les salariés d’EDF pensent être à l’abri
en étant protégés par l'Etat est une grossière erreur. > >
Le déclin industriel de la France est pavé d’annonces de sauvetages
qui se sont terminées par la fermeture de pans entiers des secteurs
industriels majeurs qui se croyaient inexpugnables. > La plupart
des fleurons de nos industries ont maintenant disparus : Textile,
sidérurgie, chimie etc. L’Energie et l’électricité suivent la même
pente. >
J.L. Butré
> Les énergies renouvelables (solaire, éolien) conduisent EDF à faire faillite
>
> > Pour
Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable, qui
lutte contre la multiplication des parcs éoliens en France, le
développement non maîtrisé (et peu rentable) des énergies alternatives
risque de conduire au démantèlement du fleuron français, EDF, mettant à
mal l'indépendance de l'Hexagone en matière de production d'électricité.
Tribune libre. > > En 2015, EDF premier producteur mondial d’électricité emploie 158.000 salariés dans le monde dont 129.000 en France. > > La situation économique de l’énergéticien français dont l’état contrôle 85% s’est fortement dégradée : > > - un chiffre d’affaires de 72 milliards d’euros > - des fonds propres inférieurs à 20 milliards d’euros > - une action en forte baisse (– 44% en 1an et – 58% sur 5 ans), > - un endettement qui s'est envolé (40 milliards, soit plus de la moitié de son chiffre d’affaire), > - des retraites des salariés non provisionnées, évaluées à 60 milliards d’euros > - une fusion programmée périlleuse avec AREVA qui totalise de son côté 4,8 milliards de pertes > (les effectifs d'AREVA ont fondu de 75.000 salariés à une prévision de 35.000 à l’horizon 2017). > - des promesses du soutien financier d’un État qui n'a plus d'argent. > > La filière nucléaire d’EDF assure 80 % de la production d’électricité de notre pays. > >
Les difficultés récentes du groupe ont été marquées par la sortie d’EDF
du CAC 40 fin 2015, la démission de son directeur financier début 2016,
la décision imposée de reprendre AREVA en faillite, l’abaissement en
mai de la note du groupe par l’agence Standard & Poor’s et son
déclassement par l’agence Moody’s. Ces événements posent la question du
bien-fondé de la stratégie du groupe et de la responsabilité des
Energies Renouvelables (EnR) dans son déclin. > > En
analysant les faits de ces 10 dernières années, la filiale d’EDF (EDF
EnR) chargée du développement des énergies Renouvelables, c’est-à-dire
principalement de l’éolien, a été rachetée à prix d’or, mais elle ne
représente aujourd'hui que 2% du chiffre d’affaires d’EDF et emploie moins de 1.500 salariés, soit 2% de l’effectif total du groupe. > >
En revanche, la stratégie agressive de communication de cette filiale,
appuyée par l'ADEME et le Ministère de l’Ecologie, du Développement
durable et de l’Energie, a conduit à faire croire aux décideurs et aux
citoyens que l’avenir d'EDF était basé sur les énergies renouvelables.
Celles-ci, parées de toutes les vertus écologiques, ont pratiquement
occulté les autres activités et elles ont masqué les difficultés d’EDF. > > Même si certaines EnR présentent à terme un intérêt, elles sont peu productives, intermittentes et non rentables. > >
L’éolien, par exemple,ar érigé en symbole de l’avenir énergétique a
répandu une image fausse de l’ensemble du groupe EDF en faisant croire
que cette énergie allait remplacer le nucléaire. L’éolien a complètement
cannibalisé médiatiquement les autres filières. > > La situation actuelle montre que le groupe EDF n’a plus aujourd’hui
les ressources financières suffisantes pour faire face dans les 25
prochaines années à des investissements stratégiques incontournables. > >
Si dans les plus brefs délais, aucune mesure majeure n’est prise, le
groupe fera faillite et sera démantelé. Il entrainera la suppression de
centaines de milliers d’emplois et le déclin de l’ensemble de
l’industrie de la France. > > Ces faits sont la conséquence
de l’absence d’un plan stratégique à long terme et d’une vision claire
sur les orientations du groupe. Depuis 15 ans l’Etat Français n’a pris
aucune décision concernant la poursuite ou l’abandon de la filière
nucléaire qui est la clé fondamentale d’EDF. > > Les
gouvernements, et les 14 ministres de l’environnement et de l’énergie
qui se sont succédés, ont louvoyé. Lors du Grenelle de l ‘environnement
cette question primordiale n’a même pas été abordée et le programme des
50% de la Transition Energétique de François Hollande qui lui a succédé
n’a fait qu’ajouter la confusion et la duplicité. > >
Pourtant la décision de continuer ou d’arrêter la filière nucléaire est
fondamentale, elle détermine non seulement l’avenir des 58 réacteurs
actuellement en fonctionnement, mais aussi tous les investissements à
long terme éventuels, concernant les nouveaux réacteurs en France et à
l’exportation. Les autres programmes ne sont que des conséquences. Cette
question est incontournable. > > La situation critique
actuelle du groupe montre que, si en 2001 la possibilité de fermer la
filière nucléaire d’EDF était encore envisageable, il est à craindre que
cette option ait dépassé aujourd’hui toutes les limites des moyens financiers d’EDF et de l’Etat français. > > Scénario arrêt du nucléaire : coût supérieur à 500 milliards d’euros ? > >
Le coût de la fermeture des 58 réacteurs en fonctionnement, leur
démantèlement et le remplacement par des énergies renouvelables appuyées
par des moyens de production indispensables à leur intermittence
(centrales à gaz et à charbon principalement) engendreraient un montant
d’investissements qui dépasserait 500 milliards d’euros. (1) > >
Cette option entrainerait la construction de centrales thermiques pour
assurer une production d’électricité et aurait pour conséquence, comme
en Allemagne, une augmentation massive des émissions de GES par la
France, contraire aux décisions européennes et à l’inverse de toute la
politique internationale prônée par notre pays notamment lors de la
dernière COP 21. > > Scénario du maintien du nucléaire : coût estimatif 150 à 200 milliards d’euros > >
Pour mettre EDF à flot et assurer son développement cette somme serait à
investir dans les 15 prochaines années (2) parallèlement à des mesures
draconiennes d’économies qui devraient être appliquées. > >
Partant du principe que la capacité d’emprunt d’EDF a atteint un seuil
limite et que EDF doit rester un groupe stratégique contrôlé par l’état,
les seuls paramètres maitrisables par le gouvernement actionnaire pour
apporter de l‘argent à EDF sont les tarifs de l'électricité des
particuliers. > > En 2016, 150 TWh électricité (35% du
total de la consommation) sont vendus aux ménages à un prix de l’ordre
de à 150 euros le MWh. > > Une hausse de 10% du tarif de
l’électricité correspondrait à 15 euros le MWh soit un bénéfice de 2,2
milliards d’euros par an pour EDF. > > Le doublement du
tarif apporterait 22 milliards par an. Ce qui permettrait d’atteindre
les 150 à 200 milliards nécessaires dans une période de 10 à 15 ans
suivant le rythme acceptable pour cette hausse. > > Cette
augmentation difficilement supportable pourrait être moins importante
s'il était possible de la répercuter sur l’ensemble des consommateurs
d’électricité (transports, professionnelles, PME/PMI, entreprises) qui
représentent 65% du total de la consommation française. Mais en dehors
du fait que ceux-ci répercuterait ces hausses sur la vente des biens ou
des services donc principalement sur les consommateurs français, il
n'est pas du tout évident qu'ils puissent accepter de telles nouvelles
charges qui mettraient en péril la compétitivité de leurs entreprises
soumises à la loi du marché. > > Des mesures d’économies
immédiates seraient à prendre pour arrêter le programme ruineux des EnR
actuelles et (solaire et éolien terrestre). Elles permettraient une
économie de 2 à 7 milliards d’euros par an. Il serait aussi nécessaire
de mettre en place un moratoire concernant l’éolien offshore dont les
pertes programmées sont évaluées d’ici 3 ans de 4 à 6 milliards d'euros
par an. > > Cinq décisions pour sauver EDF > >
1) Doublement du tarif d’électricité des particuliers (par exemple
augmentation des tarifs de +30% par an dans les 3 prochaines années puis
stabilisation). > 2) Grand carénage des réacteurs existants et
étude de nouveaux investissements. Les EPR ne sont pas la seule option à
envisager. Nécessité prioritaire de la mise aux normes de sécurité des
réacteurs pour s’assurer l’absence totale de risques durant leur
exploitation > 3) Arrêt du programme des EnR raccordé au réseau (Eolien et Solaire terrestre) (économie de 2 à 7 milliard d’euros par an) >
4) Moratoire sur l’offshore en attente de technologie plus performante
(économie de 4 à 8 milliards d’euros par an à l’horizon 2020) > 5) Négociation concernant les montants et le financement des retraites des salariés d’EDF. > >
Il ne serait anormal de maintenir des avantages acquis abusifs en les
faisant supporter par les ménages français à qui un effort financier
gigantesque serait demandé > > Conclusion > >
Si rien n’est fait EDF sera probablement démantelé à terme et repris par
des concurrents principalement étrangers. La France perdra la maîtrise
de la production de l’énergie électrique un domaine stratégique dont le
reste de soin tissu industriel dépend. Dans ce cas la suppression de
centaines de milliers d’emplois et le déclin de l’ensemble de
l’industrie de notre pays est à craindre.L’arrêt du programme des EnR
(Solaire et éolien) est une priorité pour contribuer à faire des
économies, sortir le groupe de l’impasse financière actuelle et assurer
son développement. > > Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED).
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annexes ( hypothèses retenues)
> (1) Aperçu des besoins financiers en cas de l’arrêt du nucléaire : 400 à 550 milliards d’euros >
- Reprise et restructuration d’Areva en faillite : 4 à 6 milliards d’euros
- Mise en service aux nouvelles normes des 2 EPR : 10 milliards d’euros ? (Flamanville+ Finlande)
- Démantèlement des 58 réacteurs nucléaires + 1EPR existant : 150 à 300 ? milliards d’euros
- Retraites des salariés EDF (non provisionnées) 60 milliards d’euros (*)
- Financement indirect (CSPE ou autre) pour l’Importation et
implantation de 50.000 éoliennes et/ou offshore : 125 milliards d’euros
(nécessaires à la production de l’équivalent de 40% à 50% de
l’électricité nucléaire actuelle)
- Construction de 20 centrales thermiques à charbon : 15 milliards
d’euros pour produire l’équivalent de 40% de la production
d’électricité nucléaire actuelle. Le reste étant déjà assuré par
l’hydraulique)
- Nouveau réseau électrique ERDF raccordement après éoliens : 40 milliards d’euros
> > > (2) Aperçu des besoins financiers dans le cas de la poursuite du nucléaire : 150 à 180 milliards d’euros > >
- Reprise et restructuration d’Areva en faillite : 4 à 6 milliards d’euros
- Mise en service aux nouvelles normes des 2 EPR : 10 milliards d’euros ?
- Projets des 2 EPR en Angleterre "Hinkley point" : 27 milliards d’euros
- Grand carénage des 58 réacteurs nucléaires existants : 50 à 80 milliards d’euros
- Retraites des salariés (non provisionnées) > 60 milliards d’euros (*)
- Arrêt des pertes annelles actuelles due à l’éolien terrestre +
solaire : 2 à 4 milliards d’euros /an en hausse rapide qui atteindra 7
à 8 milliards d’euros par an à l'horizon 2023
- Arrêt des pertes annuelle programmées concernant l’Éolien offshore … 4 à 6 milliards d’euros par an à l’horizon 2023
- Réseau à moderniser (ERDF ) 5 à 10 milliards d’euros ?
Paris le 17 mai 2016
Cordialement
Jean-Louis Butré > Président
Fédération Environnement Durable
Les français au lieu de taper sur les flics, et de manifester contre la loi travail, feraient mieux de se mettre au travail, et de réfléchir aux vrais problèmes qui minent notre société :
- tout d'abord s'informer, en ne prenant pas pour argent comptant les dires de nos élus et des médias dominants
- avoir le courage de s'exprimer quand on est en désaccord avec les mauvais choix de nos élus locaux ; avant de refaire le monde, balayons d'abord devant notre porte.
L'éolien est parmi toutes les problématiques qui minent notre société, un exemple très illustratif
- scandale financier, économique, social, environnemental, énergétique
- des décisions prises d'en haut avec des responsables qui sont loin d'être clairs (voir l'affaire Baupin)
- une pression sur les petits élus à la recherche de rentrées financières .
- en Lozère un risque évident d'abandon de la Margeride et des rebords de l'Aubrac qui sont devenu un terrain de chasse des promoteurs.
Et pourtant la cour d'appel de Lyon vient de confirmer l''annulation du schéma régional éolien de l'Auvergne pour absence d'évaluation environnementale ; ce que nous avons toujours expliqué en ce qui concerne le schéma du Languedoc Roussillon que nous avons attaqué en recours pour annulation à la cour d'appel de Marseille ; nous attendons dans les mois qui viennent la décision de cette cour, en espérant qu'elle sera plus cohérente que le tribunal administratif de Montpellier qui avait rejeté notre recours, en dédaignant nos arguments pourtant fondés en droit.
Une enquête est en cours à Arzenc de Randon pour un défrichement afin de permettre le doublement d'un projet autorisé derrière le lac de Charpal. Encore un espace patrimonial menacé
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