mardi 26 novembre 2013

En Lozère, évitons certaines dérives de l'éolien

Nous vous mettons en lien un article récent du FIGARO, qui rappelle, les dérives de certains élus, pris les mains dans le "pot de confiture de l'éolien".
Et après ça on continue à nous dire, que l'éolien c'est une énergie propre ????
En Lozère, il n'est même pas sûr que le commissaire enquêteur du projet éolien de la Villedieu, qui ne fait que réciter les discours du promoteur, de certains services et des bureaux d'études, y croie vraiment????

Espérons que la Lozère ne soit pas éclaboussée par ce type de scandale ; aussi évitons de céder à cette tentation de l'argent facile.


Incitons nos élus a avoir la même clarté dans leurs décisions, que la sobriété, et la pureté de nos grands espaces naturels.

lundi 25 novembre 2013

Pour ceux qui aime l'Aubrac, et nos grands espaces de Lozère

Pour ceux qui aime l'Aubrac, nous vous mettons ci-dessous un message qui nous a été transmis par l'association pour la protection des bassins du Bès et de la Truyère.

La chaine de télévision Franco-Allemande Arte a annoncé la date de diffusion du film « Aubrac, des bergers et des moines » réalisé en mai et juin 2013 par Maja Dielhenn et son équipe de reportage. Cette émission sera diffusée en France le samedi 30 novembre à 20h00. > > > > > > > > Les habitants de l'Aubrac avaient remarqué la présence de l'équipe de télévision d'Arte pendant 14 jours, allant à la rencontre des éleveurs en race Aubrac, des buronniers et aubraciens. > > > > > > > > Maja Dielhenn et ses techniciens ont suivi le troupeau de Philippe Boubal en transhumance avec ses vaches Aubrac. La pluie, puis la neige et enfin le soleil retrouvé ont rythmé la marche du troupeau jusqu'à son paturage d'estive sur la montagne du Pesquié. Philippe Boubal nous fait partager sa passion pour l'élevage et sa race de vache préférée : la vache Aubrac > > > > > > > > Maja Dielhenn a voulu également rendre hommage à cette nature si particulière de l'Aubrac qui façonne les hommes de ce territoire. La réalisatrice est allée à Laguiole, à la rencontre de Michel et Sébastien Bras, chefs étoilés réputés, pour comprendre leur approche si particulière du territoire et de sa flore qui les font entrer en création pour retranscrire leurs émotions au travers d'une cuisine inventive qui met en avant les fleurs qui les environnent. > > > > > > > > Du 25 mai au 13 octobre, la famille Ramon, pratique la traite des vaches à l'estive, fabrique sa fourme d'Aubrac au buron, sert l'aligot, plat symbolique de la convivialité aveyronnaise. Le choix délibéré de maintenir une activité de traite traditionnelle à la main est le fruit d'une mure décision, la volonté de perpétuer le message délivré par leurs ancêtres. Le respect de la nature et la passion du métier entraine une relation intense avec le troupeau. Maja Dielhenn nous fait partager cette atmosphère si particulière faite de travail intense et de silences ponctués par les sonnailles du troupeau. > > > > > > > > L'équipe d'Arte a également suivi Christian LEMASSON, photographe et ethnographe, à la rencontre des buronniers, pour son prochain ouvrage sur l'Aubrac. > > > > > > > > C'est l'implantation d'un ordre religieux militaire au Moyen Age sur l'Aubrac, pour protéger et secourir les pèlerins, qui a façonné le paysage. Sous l'influence des moines, le désert vert est devenu une terre d'estive pour les vaches Aubrac. L'Aubrac est parcouru par le Chemin de Saint-Jacques, classé au Patrimoine de l'humanité > > > . Au monastère d'Aubrac, les pèlerins étaient accueillis par les moines. Conques est une étape importante sur la voie qui mène à Compostelle. Les moines accueillent toute personne sur le Chemin. Agnostiques ou croyants, tous ceux qui expérimentent le chemin sortent grandis par cette expérience. L'Aubrac parcouru à pied ne laisse pas indemne et reste une terre d'aventure humaine. Maja Dielhenn et son équipe sont allés à la rencontre de ces pèlerins d'aujourd'hui et de la Communauté des Prémontrés, à Conques, qui les reçoit. > > > > > > > > Un très beau film, qui laisse le temps de s'installer dans une nature préservée avec des êtres humains authentiques, des paysages aux horizons infinis, pour partager un instant contemplatif. > > > > > > > > « AUBRAC, des bergers et des moines » > > > > > > > > Un film de Maja Dielhenn > > > > > > > > Durée : 52 minutes > > > > > > > > Diffusion : le samedi 30 novembre 2013 à 20h00 > > > > > > > > Rediffusion : Le dimanche 1er décembre à 13h20 > > > > Le dimanche 7 décembre à 9h45

Quant à nous, nous vous offrons un panorama vu depuis la cascade du Déroc


Notre Lozère est belle, ménageons la

vendredi 22 novembre 2013

Lozère Nouvelle en parle, et les chasseurs sont très professionnels

Dans le n° de Lozère Nouvelle de cette semaine, à la page "Opinions" , vous pourrez lire une de nos propositions d'article, que nous vous mettons intégralement ci-dessous.



Sur le journal Lozère Nouvelle, nous lisons quelquefois des articles contestant les personnes qui s’expriment contre la pression éolienne dans notre magnifique département, avec chaque fois des arguments qui tiennent du café du commerce.

Dans nos articles et nos actions nous argumentons chaque fois nos positions. Nous avons soulevé récemment un manque de respect de nos textes démocratiques, à partir de la position du commissaire enquêteur sur le projet éolien de Champcate, qui face à de nombreuses associations avait dit qu’il ne prenait pas en compte nos nombreuse observations orales. Néanmoins nous lui savons gré d’avoir donné un avis défavorable sur ce mauvais projet.

Nous vous faisons part aujourd’hui, d’un nouveau manque d’esprit républicain dans le comportement du commissaire enquêteur du projet éolien de la Villedieu ; celui-ci à exprimé un avis favorable au projet en se basant uniquement sur les avis des services, du promoteur, et des bureaux d’études payés par le promoteur.

Pourtant nos arguments contre ce mauvais projet étaient fondés avec des éléments factuels peu contestables sur la non-prise en compte de l’environnement, et les manques de l’étude d’impact. En particulier sur le paysage : la dernière publication « RESPIRE » de Lozère-Tourisme rappelle dans une dizaine de pages l’exceptionnelle valeur touristique de Fortunio, de Charpal, de la Margeride. Mais notre commissaire ne doit rien comprendre aux enjeux patrimoniaux et économiques de nos paysages. Il aurait du faire part d’une neutralité intelligente, ce qui est demandé au commissaire dans une enquête publique.

Nous ne développerons pas tous les autres manquements du rapport du commissaire enquêteur, il nous faudrait une page complète de Lozère Nouvelle.

Dommage, en Lozère nous sommes encore loin d’une république exemplaire.

Pourtant la Margeride est belle, même ces jours ci-ci, avec des ciels un peu tourmentés
 
Dans son rapport sur le projet de la Villedieu, le commissaire enquêteur se réfère à des bureaux d'études, qu'il considère indépendants, alors qu'ils sont rémunérés par le promoteur éolien ;  nous en tant qu'associations nous nous référons dans nos avis à des personnes et des structures qui ont une culture et un savoir-faire professionnel.
Pour illustrer ce point nous vous mettons en lien l'excellent avis de la Fédération Départementale de la Chasse. Tous d'abord nous constatons que cette structure a une position très responsable, en se resituant dans le contexte plus large du fonctionnement du tissu social lozérien.
Ensuite nous ne pouvons que reconnaître l'avis très professionnel sur les aspects juridiques, et surtout sur son approche environnementale. La Fédération de Chasse a une grande connaissance des milieux naturels, et de la biodiversité ; d'ailleurs elle participe activement à la mise en place de politique de préservation des milieux et des habitats.
Cet avis  aurait du être pris en compte, car la fédération est très en prise dans le milieu rural et surtout cet avis est exprimé clairement en toute indépendance des différents lobby locaux, et en toute indépendance des acteurs de l'éolien, car contrairement à certains bureaux d'études naturalistes qui ont des contrats avec les promoteurs, la fédération n'a aucun lien avec ces derniers.


dimanche 17 novembre 2013

La Lozère est à la traîne vis à vis du contexte éolien national et international

A l'heure où malgré le contexte économique fragile en France, on continue  à privilégier le développement de l'éolien industriel terrestre, en Allemagne les politiques commencent à restreindre les subventions. En Angleterre cette question a été déja traitée.
En France pour différences raisons cette problématique d'un choix contestable est encore intouchable ; mais la réalité économique finira par nous donner raison.
En Lozère il est  vraiment très contestable de massacrer nos territoires encore intègres, pour si peu d'intérêts énergétiques ; et les positions des défenseurs nationaux de protections de nos espaces patrimoniaux nous confortent dans nos positions.
Au niveau international L'UNESCO soutient nos positions, mais il faut rappeler qu'il a fallu que dans notre avis nous signalons que le maintien de la zone  Causses - Cévennes en zone favorable à l'éolien,  ferait sourire n'importe quel tribunal administratif, pour que le schéma éolien soit corrigé (la démocratie aurait donc encore quelques pouvoirs).
De nombreuses actions sont engagées pour préserver les abords de monuments protégés. En Lozère où depuis 1913 ( date d'entée en vigueur de loi sur les monuments historiques),  il se posait peu de question de protection devant une pression d'aménagement très faible, la politique de protection réglementaire est minimaliste ( aller cliquer sur la liste pdf pour prendre note du nombre très faible de monuments protégés).  Aujourd'hui le contexte est différent, et nos nombreux espaces non protégés sont soumis à une pression inadmissible, et bien entendu on parle de débat en Lozère, mais on l'attend, et en attendant  les promoteurs de l'éolien industriel continuent à faire leur marché auprès d'élus crédules, et le préfet compte les points.

Mais on est dans une république exemplaire??????????



Sur la Margeride hier avec la neige et quelques rayons de soleil, les paysages étaient naturellement exceptionnels, et nous n'avions pas besoin d'équipements industriels de 150m de haut, pour les apprécier;

vendredi 15 novembre 2013

Position de l'UICN sur les énergies renouvelables en montagne, et questionnement en Lozère

A l'heure où avec quelques associations en Lozère, nous essayons d'alerter l'opinion et les décideurs sur les impacts négatifs de l'éolien industriel sur notre montagne de la Margeride, nous vous mettons en lien une réflexion de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature sur les problématiques du développement des énergies renouvelables en zones de montagne.

Vous pouvez retrouver le texte de la publication sur "les montagnes et la transition énergétique", en allant cliquer en fin de la page en lien.

Dans notre blog, nous soulevons régulièrement les mêmes questionnements ; ce n'est malheureusement pas le cas de nos décideurs hauts cadres de l'administration et élus qui ne font que reprendre un discours dominant qui est contestable à plusieurs titres. Le cas du projet de la Villedieu est très illustratif : des administrations qui donnent des avis du type "tout va bien, le massif de la Margeride peut être un terrain de chasse pour les promoteurs, il y a suffisamment d'espaces de respiration" ; un commissaire enquêteur partial qui ne prend en compte que les avis des services, du promoteur, et des bureaux d'études qui ne peuvent être indépendants car payés par le promoteur.

 Photo-montage réalisé par l'association des Robins de  Bois de la Margeride

Il ne faut pas être étonné si notre société va mal ; il n'y a plus de respect de rien et surtout pas des nombreuses personnes qui ont formulé des avis compétents en critiquant la partialité de l'étude d'impact, et en donnant très majoritairement des avis défavorables sur ce projet de la Villedieu.

Pour vous montrer que nous ne sommes pas des anti-éoliens primaires mais des citoyens qui se posent des questions, et que nous ne sommes pas les seuls, nous vous mettons en lien l'avis de la Fédération de Chasse sur le projet éolien de Champcate ; un avis de professionnels très ouverts sur notre société et très compétents sur l'environnement ; d'ailleurs la Fédération participe au travail de gestion sur certains sites NATURA 2000 en Lozère.

lundi 11 novembre 2013

Bonnet rouge ou Bonnet d'âne





A l'heure où on parle beaucoup des actions et des revendications des Bonnets Rouges en Bretagne, provoquées initialement par la contestation de l'écotaxe, mais surtout par un malaise plus profond du aux difficultés économiques en particulier dans l'agroalimentaire, nous nous posons nous aussi de nombreuses questions.
Les problèmes de l'écotaxe c'est du pipi de chat comparés aux enjeux du projet de transition énergétique ; si vous lisez l'article de BFMTV ci-dessus, vous allez être plus qu'affolés par les montants financiers affichés.

En Lozère dans notre petit pays, nous sommes un peu loin de ces problématiques ; mais néanmoins les lignes bougent, et nous l'avons vu dernièrement par les actions du monde de l'artisanat, et plus particulièrement avec leur slogan "ça va péter".

Dans ce contexte de crise générale, nous nous contentons de soulever la problématique de l'éolien industriel, dans notre exceptionnel territoire.

Nous ne ferons rien péter, nous restons dans une démarche démocratique ; nous ne mettrons pas un Bonnet Rouge, mais nous proposerons bien un Bonnet d'âne, au commissaire enquêteur qui vient de donner un avis favorable au projet éolien de la Villedieu.

Nous lui avons fait part de l'avis très contestable et non professionnel proposé par la DREAL sur l'évaluation environnementale, en particulier sur l'appréciation des impacts sur le paysage ; nous lui avons fait part du manque évident d'analyse des impacts sur le village de la Villedieu et ses abords, cartographie au 1/250000 à l'appui. (voir notre blog du 18 septembre)
Malgré ce le commissaire reprend intégralement l'avis de la DREAL :




Vous pouvez allez lire l'avis de ce commissaire sur le site joint de la DDT,dans le tableau des ICPE allez sélectionner l'avis sur la ligne Villedieu .




En Lozère nous sommes encore loin d'un république exemplaire, avec ce type d'avis qui est très conforme aux positions du pouvoir administratif et financier, mais qui ne prend aucunement en compte les avis argumentés déposés lors de l'enquête publique, avis qui ne sont pas" anti-éolien", mais avis qui posent l'insuffisance et la partialité de l'étude d'impact.
Face aux impacts évidents sur la Villedieu, notre commissaire mérite un grand bonnet d'âne

Un véritable "béni-oui-oui", qui en conclusion affiche que les "contraintes seront suivies" ; or voila plus de 10 ans que dans tous les projets la DREAL demande un suivi de l'avifaune ; nous devrions aujourd'hui avoir des études de référence pertinentes sur les impacts de l'éolien industriel. Mais ce n'est pas le cas puisque dans le projet de la Villedieu, en absence d'étude sérieuse, la DREAL et même le commissaire demandent encore des études de suivi . pendant et après réalisation des travaux, pour l'avifaune et l'hydrologie. Franchement on prend les habitants locaux et les citoyens qui se sont sont exprimés à l'enquête pour des cons.

vendredi 8 novembre 2013

Eolien en Lozere et demande d'entrevue auprès du préfet

Face la pression toujours d'actualité de l'éolien industriel sur la Lozère, le Collectif  Patrimoine Lozérien a fait une demande d'entrevue auprès du préfet de Lozère.

Il nous a été fait une réponse favorable de la part du préfet, sans cependant pour l'instant de proposition de date de rendez vous.

Le courrier du préfet nous rappelle les généralités sur la politique nationale de l'éolien, il rappelle l'étude sur les sensibilités de la Lozère relative aux enjeux paysagers et naturalistes au vu de l'éolien industriel ; cette étude nous a été présentée en novembre 2012, mais le préfet oublie de rappeler que l'ensemble des associations avaient été très critiques sur les conclusions de cette étude, d'ailleurs nous avions formulé nos critiques par écrit à la DDT.
Le préfet si il sait rappeler les orientations du schéma régional éolien, il oublie de rappeler que l'assemblée départementale s'est prononcée à une forte majorité contre l'éolien industriel en Lozère, en décembre 2012.


La haute Lozère est composée de multiples espaces magiques ; la dernière publication de "RESPIRE" de Lozère Tourisme, présente des panoramiques exceptionnels autour du Lac de Charpal, et depuis le point de vue de Fortunio, vous pouvez retrouver les mêmes dans certaines pages de notre blog. Et pourtant ces espaces sont toujours menacés par l'éolien industriel.

Si le préfet nous confirme un rendez vous, nous saurons lui rappeler que nos espaces sont fragiles, qu'ils constituent un patrimoine encore intact, que l'on ne retrouve que rarement en France, et qu'à ce titre ils méritent d'être ménagés.

dimanche 3 novembre 2013

Face aux risque industriels les éoliennes doivent continuer à faire l'objet des autorisations réglementaires actuelles

Deux techniciens sont morts dans l'incendie d'une nacelle d'éolienne industrielle en Hollande ; l'information a été diffusé sur un site local.

Les incidents graves dans l'éolien industriel sont assez rares, néanmoins ils existent.

Nous mettons en lien un autre incident d'une éolienne qui "explose" par accélération des pales  en cas de fort vent.
Un rapport de l'inspection générale du Conseil Général des Mines fait le point sur ce risque "d'emballement" d'une éolienne ; en bout de pales la vitesse peut dépasser la vitesse du mur du son, la force centrifuge est alors telle que des bouts de pales peuvent être projetées à plus de 2km.
La réglementation des 500m autour des habitations répond en partie à la prise en compte de ce risque, et nullement aux  nuisances de bruit générées par ces équipements.

Face à ces problématiques de risque engendrées et à d'autres au titre de l'environnement, il est judicieux que les procédures d'installations classées soient maintenues pour ces énormes équipements industriels.

Malheureusement certains parlementaires dans le cadre de la démarche de simplification administrative, sont prêts à brader la sécurité publique, nous en parlons dans notre article précédent.
Parlez en à vos parlementaires locaux (député et sénateur). Nos outils réglementaires de contrôle (permis de construire, installations classées,..) ont fait leur preuve de leur nécessité depuis de nombreuses années, ils doivent être maintenus.


En Lozère dans nos espaces naturels, pour ne pas avoir à gérer ces types de risque, le mieux est de mettre en application la décision de l'assemblée départementale qui s'est prononcée contre l'éolien industriel dans le département

vendredi 1 novembre 2013

Bizarre cette simplification administrative pour miter notre territoire par l'éolien industriel

Les associations au niveau national s'inquiètent du projet de simplification administrative, porté actuellement par le gouvernement.
Le lobby éolien continue ses démarches auprès de nos parlementaires pour que soient simplifiées les procédures d'autorisations.
Pourtant le monde industriel et de l'activité économique ne s'est pas ou peu offusqué jusqu'à ce jour de la lourdeur des textes et des procédures qui garantissent un minimum de respect de notre environnement et de notre cadre de vie (permis de construire, installations classés, etc...)
.
Mais pour les promoteurs éoliens il faut encore simplifier ces procédures, et surtout permettre le libre mitage de nos territoires, et surtout limiter les contre-pouvoirs des associations et des riverains qui ne soulèvent que des questions de respect de notre droit national.

Si l'éolien industriel en France a du mal à décoller, ce n'est pas le fait des procédures actuelles, ce n'est pas le fait de petites associations, mais c'est tout d'abord le fait d'une pseudo-planification de l'éolien qui est une aberration, c'est aussi le fait d'un rejet de la population, qui souvent se trouve devant le fait accompli, sans débat et concertation préalable et qui commence à comprendre que l'éolien industriel n'est qu'une affaire de gros sous, pour quelques initiés et groupes financiers.

Pour votre information nous vous mettons ci-après, les différents courriers de la Fédération Environnement Durable, adressés aux parlementaires dont certains semblent mélanger les enjeux d'intérêt public, avec le lobbiing de la filière éolienne :

Pour faire respecter un territoire magique comme celui de la Lozère, il vaut mieux être bien informé

Paris le 30 octobre 2013

Actions en cours de la FED suite à la volonté de certains élus de supprimer toutes les lois qui encadrent encore l'éolien industriel

Depuis plusieurs mois, les promoteurs éoliens font un forcing inimaginable pour faire supprimer toutes les lois et les textes réglementaires qui encadrent encore l'éolien.
Le but est de pouvoir mettre sans  aucun contrôle des éoliennes sur pratiquement tout le territoire et le long des côtes de la France.
Ce lobby des promoteurs éoliens est relayé par plusieurs députés et sénateurs dont les plus actifs sont actuellement les dirigeants du parti Europe Écologie les Verts (EELV) et plusieurs responsables PS.
Ce lobby utilise tous les moyens et il n'hésite pas à truquer les chiffres, à pratiquer la désinformation  et faire un chantage éhonté à la création d'emplois. Il cache les résultats économiques calamiteux de l’éolien et masque les scandales qui éclatent non seulement en France, mais en Italie, en Espagne et  en Allemagne notamment avec les problèmes de fonds financiers occultes et  de blanchiment d'argent. Il passe sous silence les prises illégales d'intérêts d'élus locaux  qui se multiplient partout en France.

Pourtant de nombreux articles récents mettent en cause le bien fondé des décisions  de Bruxelles concernant la   « Transition Énergétique » sur le modèle issu de l'Allemagne  basé principalement sur l’éolien et le solaire.
En effet contrairement à toutes les affirmations du lobby des industriels des "Énergies Renouvelables", la fabrication d’électricité à partir de l’éolien est loin d'avoir atteint un degré acceptable de rentabilité et ce  système artificiel continue à engloutir des subventions colossales qui accaparent toutes les ressources des autres filières. Il étouffe aussi  des programmes de recherches  à long terme beaucoup plus prometteurs et moins destructifs pour l'Environnement.

En France depuis les années 2000, le programme éolien, abrité sous le parapluie de l’écologie, est en réalité le fruit  des décisions d’une minorité "verte" agissante et incompétente relayée par certains autres élus inféodés aux promoteurs. Ce programme  entraine  la France  dans un gouffre financier et amplifie  massivement le chômage car il contribue à  plomber encore plus la compétitivité des entreprises et à pénaliser durablement  les ménages.

En tant que citoyen on peut légitimement combattre les  mécanismes qui ont  asservi notre  pays à l’éolien  et on peut refuser qu'il soit  sous l'emprise de cette  minorité à qui il a été confié des postes stratégiques au sein du gouvernement.
Ce groupuscule EELV qui représente actuellement autour de 2% de la population  a réussi à culpabiliser l'ensemble des  citoyens au nom d’une pseudo écologie, à asservir  les services de l'État, à caviarder la société et à contrôler de nombreux médias.
Cette fausse écologie est devenue un symbole de pénalisation et de taxation  au mépris de la démocratie, de l'égalité et de la justice.
La FED a adressé le 30 septembre une première lettre à l'ensemble des députés et sénateurs pour les alerter sur les manoeuvres de ce lobby  pour faire annuler les lois qui encadrent l'éolien et plus particulièrement  les textes présentés par les députés Denis Baupin ( EELV) et François Brottes (PS)
La réponse ci-jointe de François Brottes à la la FED méritait une nouvelle mise au point.
Celle-ci a été faite sous forme de lettre ouverte qui lui a été adressée le 25 octobre 2013 avec une copie par courrier à l'ensemble des parlementaires.
Cordialement

Vous pouvez diffuser largement ces documents
J.L. Butré
Président



Lettre ouverte adressée par la Fédération Environnement Durable à M. le député Brottes
(Une copie de cette lettre  a été adressée par courrier à tous les Députés et Sénateurs)
Paris, le 25 octobre 2013
Monsieur le Député François Brottes
Président de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, Député de l’Isère, Maire de Crolles

Monsieur le Député,
Votre courrier du 7 octobre dernier en réponse à la protestation de la fédération nationale que je préside concernant le projet de loi d’habilitation du gouvernement à prendre par voie d’ordonnances diverses mesures de simplification et de sécurisation de la vie des entreprises m’est bien parvenu et je vous remercie de votre démarche.
Vos explications ou plutôt vos silences suscitent de ma part une réponse à l’analyse de l’exposé des motifs du projet de loi et des débats du 2 octobre 2013 à l’Assemblée Nationale ayant présidé au vote de la « petite loi » concernée.
D’abord sur l’état actuel du droit, concernant la ZDE que vous avez fait supprimer en prenant l’initiative d’une proposition de loi qui permettait d’écarter toute étude d’impact, à l’instar d’ailleurs de la procédure législative accélérée choisie présentement pour le vote d’une nouvelle déréglementation de l’éolien au détour d’une loi fourre-tout, implique bien le retrait pour les communes concernées, notamment les communes limitrophes, de tout avis conforme de ces collectivités territoriales quant à l’implantation précise de parcs éoliens. Vous ne citez aucun texte qui démontrerait le contraire.
Et vous passez sous silence l’indigence des Schémas Régionaux qui classent la majorité les 36000 communes du territoire national comme éligibles à l’éolien, quelle que soit la diversité des territoires et leur potentiel éolien.
Classement à quelques exceptions près, telle la commune Crolles dont vous êtes le maire ou telles 60% des communes du département dont vous êtes le député.
Il est étonnant que les parlementaires ne demeurant pas en zone éolienne jouent le rôle d’étendard d’une industrialisation massive des territoires ruraux. Ainsi Denis BAUPIN, député EELV de Paris ou Vincent PLACE, sénateur EELV de l’Essonne.
Vous passez sous silence l’analyse des procédures d’élaboration des Schémas Régionaux Eoliens qui révèle que les communes ayant demandé leur retrait de la liste des communes déclarées par les autorités régionales comme éligibles à l’éolien n’ont pas obtenu satisfaction.
Contrairement à ce que vous entendez faire accroire, les SCOT applicables sur de vastes territoires, quand ils existent, ne permettent pas aux petites communes rurales soumises lors de leur élaboration à des règles de majorité qui leur sont défavorables, comme les communes limitrophes, de s’opposer à l’implantation d’éoliennes, cela faute d’avis conforme ultérieur lors de la délivrance des permis de construire et même au moment de l’instruction de l’autorisation d’exploiter qui ne nécessite qu’un avis simple des collectivités territoriales concernées.
De même remarques concernant les PLU qui devront être élaborés au niveau des communautés de communes peuvent être faites.
Paradoxalement, vous parlez de planification mais passez sous silence la suppression de la règle de cinq mâts minimum par unité de production éolienne.
Ensuite sur la « petite loi » en cause ce jour, nous sommes étonnés de constater que vous ne faites pas état du régime ICPE particulier auquel devraient être soumises désormais les centrales éoliennes. Vous faites état de l’intervention du comité de la protection de la nature en cas d’atteintes aux espèces de faune et de flore protégés, certes, mais restez silencieux sur la situation des riverains, cautionnant ainsi ce qui se prépare quant à la neutralisation de l’accès au juge. Les riverains ne relèvent sans doute pas des espèces protégées !
Quant à votre « copier-coller » de l’exposé des motifs du projet de loi initial en cause ce jour, il est remarquable de vous voir ne pas mentionner l’aveu dans cet exposé que ce projet a été élaboré à la demande des porteurs de projets éoliens.
Vous éludez aussi l’évocation de la concertation des parties prenantes.
Craignez-vous une concertation des associations des personnes dont le cadre de vie va être impacté ? Vous êtes-vous interrogé au moins sur la signification profonde de la multiplication au fil des jours du nombre d’associations environnementales locales qui exercent leur devoir d’alerte et de la multiplication des recours ?
Nous remarquons à propos de ces derniers que vous taisez la désapprobation implicite figurant à l’exposé des motifs précité et au plus fort, vous ne garantissez pas le maintien pour l’éolien du droit d’agir et des délais concernant la procédure ICPE actuelle.
Quant à la procédure unique intégrée dont vous parlez, vous ne précisez pas que les projets éoliens seront soumis à un régime distinct de celui applicable aux autres installations industrielles. Cela encore à la demande des turbiniers.
De fait, comme dans l’exposé des motifs, vous vous référez à la procédure ICPE mais sans affirmer ce qui compte, à savoir le maintien pour les centrales éoliennes des critères de classement de l’article L.511-1 du code de l’environnement de ces « installations pouvant présenter des dangers ou inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que les éléments du patrimoine archéologiques ».
Enfin, à trop entendre les sirènes des turbiniers, qui veulent voir s’imposer le droit de l’urbanisme peu protecteur pour autrui et l’environnement, qui vous poussent à libéraliser à outrance l’industrialisation des territoires ruraux, vous vous placez dans un déni de réalité : les nombreux élus des petites communes et administrés qui adhérent aux 900 associations qui composent notre fédération peuvent témoigner du démarchage des porteurs de multiples projets auprès des agriculteurs et élus, souvent les mêmes. Ce démarchage consiste à faire signer discrètement par les premiers des promesses de baux emphythéotiques valant baux les liant à vie ainsi que leurs héritiers, et dans le même temps pour les second, à promettre de provisionner des sommes importantes pour la réfection des chemins, la création de maisons de retraite, etc…, sous condition résolutoire pour le paiement d’accepter l’installation de parcs sur le territoire de la commune. Ces démarches n’excluent pas le propre terrain des élus ou celui de leur famille et proches.
Depuis votre suppression de la ZDE, cette situation a empiré car elle est devenue occulte et sans aucune participation du public :
Les décisions s’instruisent, se prennent entre préfet du département et turbiniers.
Quand des maires refusent, ils se voient imposer des parcs éoliens.
Quand des maires y trouvent intérêt, ils agissent discrètement pour obtenir du préfet de faire bon accueil aux demandes de permis de construire éoliens.
Ainsi les habitants voient par surprise s’ériger des éoliennes à proximité de leur champ puis peu à peu du fait de leur exploitation leur état de santé se dégrader par l’effet du bruit, de basses fréquences, de nuisances visuelles constantes.
Et la cohésion sociale devient des plus affectées.
Votre libéralisation à outrance est insensée au regard de ses effets alors que se profile une appréhension de plus en plus fine de l’échec de la politique européenne dont le gouvernement français est à la traine, en faveur de l’éolien industriel. Cet échec intervient tant au plan écologique avec l’émission de C02 généré par les centrales à charbon ou au gaz venant pallier l’ intermittence éolienne, tant au plan énergétique du fait des insuffisances de production de cette énergie électrique, des perturbations générées sur les réseaux de transports de l’électricité, tant au plan de l’environnement, la diversité des territoires et paysages, le cadre de vie, la santé des personnes, qu’au plan économique, avec un marché de l’énergie déséquilibré, une fiscalité déguisée grevant le budget des familles et entreprises consommatrices d’électricité, une atteinte grave à l’industrie touristique pourtant auparavant performante, le coût injustifié des subventions à l’éolien.
Il est maintenant de notoriété publique que dans les pays anglo-saxons s’annonce une débâcle économique et politique en matière de transition énergétique.
Hélas, nous craignons que la détermination décalée du gouvernement dès lors que l’action gouvernementale reste inféodée à la mouvance écologique et aux groupes capitalistiques bénéficiaires de la manne éolienne ne conduise à une situation irréversible dont vous ferez les frais mais nous-même aussi comme l’environnement qui prétendument devait se voir protégé.
Je communique cette réplique pour leur information à l’ensemble des parlementaires et à la plateforme européenne EPAW, en vous priant d’agréer, monsieur le député, mes respectueuses salutations.
Jean-Louis Butré
Président de la Fédération Environnement Durable


ASSEMBLÉE NATIONALE

François BROTTES
Président de la commission des affaires économiques Député de l'Isère Maire de Crolles
à
Monsieur Jean-Louis BUTRE
Président
Fédération Environnement Durable


Réf: FB.EH.2013.51

Monsieur le Président,

La lecture de votre courrier en date du 30 septembre 2013 appelle, à mon sens, plusieurs remarques.

Tout d'abord, vous y indiquez que la loi n° 2013-312 du 15 avril 2013 visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre et portant diverses dispositions sur la tarification de l'eau et sur les éoliennes a supprimé tout avis conforme des communes et de leurs groupements s'agissant de l'implantation d'éoliennes industrielles sur leur territoire.

Sachez que tel n'est pas le cas. La loi précitée procède, certes, à la suppression des ZDE. S'il est important que l'ensemble des potentiels impacts positifs ou négatifs des parcs éoliens soient examinés avant autorisation, il est nécessaire que cet examen ne soit pas conduit au travers de procédures redondantes et fragiles. L'impact paysager et l'occupation de l'espace sont deux points centraux que nous devons prendre en considération pour permettre un développement fort mais raisonné de l'éolien terrestre. Il est indispensable de planifier l'implantation des éoliennes. Tel est le rôle du schéma régional éolien, annexé au schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie, qui identifie à l'échelle régionale des zones favorables à leur développement compte tenu du potentiel éolien d'une part et d'autre part des servitudes, des règles de protection des espaces naturels ainsi que du patrimoine naturel et culturel, des ensembles paysagers, des contraintes techniques et des orientations régionales. Permettez-moi de vous rappeler que ces schémas régionaux ont été co-élaborés par les services de l'Etat en région et par les services des Conseils régionaux en associant le public.

Par ailleurs, ces schémas constituent des outils d'orientation ne pouvant trouver de traduction réglementaire dans les documents de planification (SCOT, PLU). Or, la compétence en matière d'élaboration de SCOT et de PLU appartient toujours aux élus locaux qui ne se trouvent donc aucunement dessaisis de leur compétence.

Je tiens également à vous préciser que les articles 13 et 14 du projet de loi d'habilitation à prendre par ordonnances diverses mesures de simplification et de sécurisation de la vie des entreprises, visent à permettre d'expérimenter, dans certaines régions uniquement, des procédures simplifiées innovantes, avant leur généralisation qui ne reste qu'éventuelle. L'objectif est ici d'envisager de faciliter la réalisation de projets sur le territoire national sans pour autant diminuer les exigences de la protection de l'environnement.

En effet, dans le cadre des États généraux de la modernisation du droit de l'environnement, les parties prenantes avaient mis en exergue la multiplicité des autorisations qu'un projet d'activité économique devait obtenir et la difficulté pour les porteurs de projets de connaître toutes les législations susceptibles de s'appliquer à leur projet. Celles-ci avaient également fait part de l'insécurité juridique née des changements fréquents de la règle de droit. Pour des motifs liés à la complexité d'un projet mais aussi du fait de l'omission ou de la « découverte » tardive d'une législation s'appliquant au projet ou encore par un changement de circonstances du droit, le temps nécessaire pour voir aboutir un projet a été jugé trop long.

Cette habilitation prévue à l'article 13 concernerait la délivrance aux porteurs de projet d'un document dénommé « certificat de projet » énumérant de manière exhaustive les différentes législations applicables à une demande et qui aurait pour effet de les « cristalliser » à l'instar d'un certificat d'urbanisme.

Ce certificat de projet, qui pourrait revêtir un caractère opposable à l'administration et aux tiers, pourrait contenir :

- la liste des autorisations nécessaires pour réaliser le projet, notamment celles relevant du code de l'environnement, du code forestier ou du code de l'urbanisme ;

- la décision résultant de l'examen au cas par cas mené par l'autorité administrative de l'État compétente en matière d'environnement déterminant si une étude d'impact environnemental doit ou non être conduite et, si le porteur de projet le demande, l'avis de cadrage préalable de l'étude d'impact environnemental, lorsque celle-ci est requise ;

    un engagement sur le délai pour instruire les autorisations requises ;
    la  date  à partir  de  laquelle  et la  durée  pendant laquelle  les  dispositions  applicables au projet ne changent pas ;
    les servitudes, données et contraintes particulières éventuelles ;
    les avis et consultations nécessaires ;

- un cadrage des éléments qui devront figurer dans le dossier de demande d'autorisation, notamment des éléments constitutifs de l'étude d'impact environnemental et du champ de l'enquête publique.

Dans au moins une des régions retenues pour l'expérimentation, le certificat de projet pourrait en outre :

    valoir certificat d'urbanisme (article L. 410-1 du code de l'urbanisme) pour une  opération déterminée ;
    dans les hypothèses où la compétence pour délivrer le certificat d'urbanisme appartient à une autorité autre que l'État, le        certificat de projet valant certificat  d'urbanisme ne pourrait être délivré qu'après instruction et avis conforme par cette autorité ;
    comporter la notification de la décision de « cas par cas » délivrée par l'autorité
    environnementale ;
    mentionner, le cas échéant, les éléments de nature juridique ou technique d'ores et déjà détectés susceptibles de faire obstacle au projet.

Comme vous l'aurez constaté à la lecture de ces lignes, il ne s'agit aucunement de cristallisation « à outrance » ni de priver qui que ce soit de son droit de recours.

L'expérimentation prévue par l'article 14 a, quant à elle, pour vocation d'habiliter le Gouvernement à prendre par ordonnance des mesures permettant d'expérimenter, pour les installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation, une procédure unique intégrée conduisant à une décision unique du préfet de département.

Ici, il ne s'agit que de mutualiser des procédures qui relèvent d'ores et déjà du préfet de département et qui sont largement redondantes.

L'expérimentation envisagée permettra la mise en place d'une procédure et d'une décision d'autorisation unique qui sera construite autour de la procédure d'autorisation ICPE qui apparaît d'ores et déjà aujourd'hui comme la plus englobante et la plus complète, prévoyant la réalisation d'une étude d'impact, d'une étude de dangers et d'une enquête publique. Cette procédure d'autorisation sera au besoin complétée pour y introduire l'ensemble des éléments permettant de garantir la prise en compte des enjeux des autres procédures (par exemple, la prévention des risques pour la navigation aérienne prise en compte dans le cadre du permis de construire, ou encore la consultation du Comité national de la protection de la nature nécessaire en cas d'atteintes aux espèces protégées).

Il est par ailleurs envisagé d'intégrer dans cette autorisation préfectorale unique, l'autorisation actuellement délivrée par le ministre de l'énergie au titre du code de l'énergie pour les installations les plus importantes.

L'objectif attendu de cette expérimentation et de celle conjointe sur le certificat de projet est de simplifier et d'accélérer la réalisation des projets tout en continuant à assurer un contrôle attentif des services de l'Etat sur la bonne prise en compte des réglementations applicables et la consultation des parties prenantes et du public. Ainsi, vous aurez la garantie que les réalités et spécificités des territoires ruraux - que je connais bien - seront prises en compte.

Enfin, je rappelle que les dispositions mentionnées aux articles 13 et 14 sont destinées à être appliquées à titre expérimental. Si ces expérimentations ne s'avéraient pas concluantes nous serions dans l'obligation de trouver d'autres voies pour attendre les objectifs de simplification et de sécurisation que nous nous sommes fixés. Mais nous devons d'abord tenter l'expérience. En tout état de cause, le passage de l'expérimentation à la généralisation imposera que des dispositions législatives soient discutées par les parlementaires qui ne seront, par conséquent, aucunement dessaisis.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma considération
distinguée.

François BROTTES
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Lettre de la FED aux députés et sénateurs
Paris le 30 septembre 2013
Commission Juridique de la FED
Destinataires : Députés et sénateurs
Objet :
Dessaisissement  des  parlementaires de leur compétence environnementale : articles 13 et 14 du projet de loi d’habilitation à prendre par voie d’ordonnances diverses mesures de simplification et de sécurisation de la vie des entreprises (n°1341)

Madame la députée, Monsieur le député,

Non seulement satisfait de la suppression par  l’effet de la loi Brottes du 15 avril 1013 de tout avis conforme des communes et de leur groupement concernant l’implantation d’éoliennes industrielles sur leur territoire, le gouvernement,  sous couvert de simplification et de sécurisation de la vie des entreprises et au détour d’un projet de loi  fourre- tout allant de la défense des ball-trap à celle des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation (!), entreprend dans l’urgence, sans aucune consultation ni débat, de se voir attribuer le droit de modifier le droit de l’environnement, et notamment la procédure des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.
  L’objectif avancé du gouvernement de rationaliser le droit applicable à l’implantation d’éoliennes, en regroupant droit de l’urbanisme, droit de l’environnement, droit forestier afin de favoriser l’industrie éolienne, s’il pourrait vous apparaître louable, ne saurait justifier votre dessaisissement, vous qui êtes garant, notamment, du droit des personnes, du droit à la santé, du droit de l’environnement, du  bon usage des deniers publics.
  Le « certificat de projet » envisagé à l’article 13 du projet de loi d’habilitation est  de nature à figer de façon excessive la situation juridique, notamment quant à la décision de recourir ou non à une étude d’impact, et à exclure le droit des tiers, nécessairement dans les faits non ou peu informés.
  La création d’un « permis unique » pour l’implantation d’éoliennes envisagé par son article 14 ne saurait être confié dans la précipitation au gouvernement, en fait au ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Energie, dominé de fait, sans aucune légitimité au regard des récents résultats électoraux, par de nombreux agents de la mouvance écologiste.
C’est faire fi des impératifs de vie des territoires ruraux, de démocratie locale, de cohésion sociale.

La procédure ICPE sous le poids des lobbies éoliens est en danger.
Le député parisien EELV Denis Baupin n’affiche-t-il pas même sa volonté de voir supprimer cette procédure pour les exploitations éoliennes avec l’enquête publique, l’avis pourtant simple des collectivités territoriales, les droits de recours y afférant ?
  Que deviendront les dispositions du code de l’environnement relatives aux conditions subordonnant l’autorisation d’exploiter les éoliennes industrielles au respect d’une distance minimum de cinq cents mètres entre ces centrales de production d’électricité et habitations (article L.553-1 dernier alinéa), distance pourtant déjà notoirement insuffisante au regard des nuisances induites par leur exploitation.
  Que deviendront les critères du classement ICPE afférents aux installations « pouvant présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique », installations dont relèvent les éoliennes industrielles?
  Quelle planification viendra pallier la suppression des Zones de Développement de l’Eolien terrestre –ZDE-, l’indigence des Schémas Régionaux éoliens  -SRE-?
   Que deviendront le droit de recours des riverains, des collectivités territoriales et associations environnementales, les délais de recours, en d’autres termes l’accès au juge ?
La volonté gouvernementale de légiférer lui-même dans l’urgence en faveur des entreprises éoliennes est inexplicable, voire suspecte, dès lors que l’éolien industriel du fait du caractère fatal de l’énergie produite a déjà montré son défaut de pertinence écologique, notamment en Allemagne avec la construction de multiples centrales à charbon pour pallier son intermittence comme de multiples lignes  de transport d’électricité défigurant les paysages.
   Il nous apparait urgent d’attendre, à l’heure où il est manifeste que quiconque ne peut prévoir à quel moment l’éolien aura une valeur autre que celle d’alimenter des profits injustifiés au détriment des consommateurs d’électricité sur lesquels repose la facture des énergies renouvelables, au détriment des riverains comme des entreprises touristiques.
  
Le temps où les administrés des 36000 communes françaises ignoraient ce qui se tramait quant à l’industrialisation éolienne des territoires est révolu.
  Pouvez-vous désormais, malgré les échéances électorales qui se profilent, donner un blanc-seing au gouvernement pour favoriser par un total libéralisme, avec même la possibilité incontrôlée d’appels publics massifs à l’épargne avec tous risques d’escroqueries (3° de l’article 1er du projet de loi !), un tel saccage des territoires ruraux ?
 
En espérant que notre désapprobation de la démarche gouvernementale sera prise en compte par votre assemblée, je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs les députés, l’expression de notre très haute considération,

J.L. Butré
Président de la fédération Environnement Durable