Certes le mouvement a permis de poser de bonnes questions, mais à un moment il faut savoir conclure un mouvement par des négociations claires et retrouver la paix sociale.
C'est extraordinaire cette fausse lecture par les médias et de soit disants experts, sur ces nouveaux espaces de convivialité. De tout temps, depuis des millénaires, le lieu des échanges c'est l'espace public, l'agora au temps des grecs, le forum au temps des romains, la rue et la petite place, le bistrot, dans nos petits espaces urbains de nos territoires ruraux. Or nous avons assisté ces derniers mois plutôt à la casse de nos espaces publics emblématiques.
Et pendant ce temps on a tourné en rond sur des espaces qui n'ont rien de convivial et d'urbain : les ronds points, et comme les giratoires c'est fait pour tourner en rond, il est navrant de constater qu'il n'en sort pas grand chose en terme de réflexion et de méthodologie collective.
Mais ce n'est pas le fait des gilets jaunes, c'est notre problème de notre société française. Regardez bien la France, c'est le pays d'Europe où il y a le plus de giratoires, et analysez encore plus finement : les giratoires sont devenus des lieux stratégiques d'implantations des supermarchés, des chaines commerciales, et même des collèges et de lycées. C'est dire les erreurs de notre éducation nationale, pour aller plus vite à l'école, on apprend à nos élèves à tourner en rond, et à consommer, quel bel avenir!!!!!!
Moralité une partie de la population tourne en rond, et ne peut plus consommer faute de travail, car mal formée, mal éduquée, ........
Il y a déja plusieurs dizaines d'année l'humoriste Raymond Devos nous faisait part de l'absurdité de ces giratoires.
Mais revenons sérieux, et ne démissionnons pas un jour pour faire semblant de reprendre la main le lendemain.
Nous avons la possibilité de nous exprimer dans le cadre du grand débat national ; peut être qu'il n'en sortira que des réformes modestes, mais il faut y participer.
Il était déja possible de s'exprimer sur le site du CESE, mais cette consultation s'est close il y a quelques jours.
Nous avions fait part au CESE de nos observations sur la question de l'éolien qui nous concerne particulièrement en Lozère, et nous avons aussi transmis notre texte au député (voir ci-dessous).
Bonjour,
suite
à la crise actuelle, et à la concertation numérique proposée par le
Conseil économique, social et environnemental (CESE), j’ai proposé le
texte suivant :
Dès
la conférence de RIO, pour parler d'un environnement "sustenable", il
avait été soulevé la nécessité de la prise en compte de trois enjeux :
économique, social, environnemental.
Or
la crise des gilets jaunes a en partie été provoquée par la non prise
en compte de ces trois points. La colère populaire s’est exprimé suite à
la hausse des taxes carbones, sans réel débat préalable, sans réflexion
sur les effets pervers sur les personnes les plus fragiles
financièrement, et tout ça pour sur subventionner de façon scandaleuses
des filières d’énergie renouvelable qui n’ont pas démontré leur intérêt
environnemental, économique ,énergétique, industriel.
Et
malgré cet élément qui est à l’origine de la crise actuelle, on ne
parle pas dans les médias et les débats actuels de cette problématique
de non sens des décisions entre environnement, économie et besoins
sociaux.
Il serait temps d’afficher de vraies priorités en matière environnementale :
Pour
la lutte contre l’effet de serre, il faut d’abord prioriser les
économies d’énergie dans l’isolation des bâtiments, et dans les
transports qui sont des charges lourdes pour la population, et qui
répondraient réellement à un développement économique national
soutenable.
Il
faut en matière économique et industriel respecter des principes
simples : prioriser des filières qui ont un réel intérêt économique et
industriel, en évitant les subventions inutiles qui ne servent qu’à
permettre à certaines filières de faire des profits scandaleux sur le
dos des consommateurs, et donc avec le nerf de l’argent facile, de se
croire en terrain conquis sur l’ensemble de nos territoires.
Il
faut donc supprimer les subventions pour l’éolien industriel, qui soit
disant est mature depuis des années, et qui ne crée que très peu
d’emplois en France.
Il
faut arrêter de modifier sans arrêt nos textes fondamentaux (code de
l’environnement,…) pour favoriser des filières énergétiques contestées.
Il
faut arrêter cette pression de l’éolien industriel sur nos espaces
ruraux, qui n’ont pas vocation à être des espaces industriels pour
fournir en énergie les grandes métropoles.
Il
faut exclure l’éolien industriel de nos zones montagnes emblématiques,
en s’appuyant sur la loi Montagne ; ce qui devrait être le cas de tout
le département de la Lozère.
Il
faut repermettre à nos représentants parlementaires d’être la courroie
de transmission entre le tissu social, territorial, et économique , et
les prises des décisions gouvernementales. Il y a là un vrai travail de
recomposition politique, au sens noble de la politique, et ce tant au
niveau des méthodes de travail locales et nationales, qu’au niveau des
composantes représentatives sociales.
Je
me permets donc de vous faire part de ces observations, que j’aurai pu
développer, mais il me faudrait des pages, et cela n’aurait pas
d’intérêt.
Vous êtes à
même au vu de votre expérience et de votre participation très active au
parlement, pour apporter un peu de bon sens dans les débats à venir, en
évitant les débats stériles politiciens.
Je
me suis investi depuis de nombreuses années dans une lutte collective
contre le mitage éolien de la Lozère, et les récentes décisions des
juridictions administratives sur les projets éoliens en Lozère attestent
que nous avons raison de défendre nos espaces paysagers et naturels
emblématiques.
Je pense
que vous êtes à même de rappeler les enjeux de nos espaces ruraux de
montagne, et que vous avez la capacité de contrer les discours oiseux de
ceux qui nous ont mis dans le mur. Un certain Hulot qui a poussé aux
augmentations des taxes sur les produits carbonés, et qui démissionne
quand ça sent le roussi, et une certaine Duflot qui maintenant propose
une relance des mesures environnementales et une baisse du coût de
l’essence. Et ne parlons pas de certains gilets jaunes qui ne savent pas
ce qu’ils veulent, et même de certains élus qui les soutiennent, dont
certain démissionne un jour et se contredit le lendemain.
Vous
avez donc en tant que parlementaire, une responsabilité de tout faire
pour que notre représentation nationale participe à un débat positif et
constructif.
Je ne crois pas que demain on rasera gratis, mais par contre il y a un vrai enjeu de notre démocratie, et de notre économie nationale.
Donc tous mes encouragements dans votre travail de parlementaire.
Et mes meilleurs vœux pour ces fêtes de fin d’année et pour l’année 2019.
Noel Ducret
Association Collectif Terre de Peyre
Il faut aller auprès de nos représentants locaux faire part de nos observations dans le cadre de ce débat national, et il est encore possible de le faire aussi sur le site des maires ruraux, vous avez jusqu'à fin mars 2019 pour le faire, et là vous n'avez pas besoin d'un gilet jaune, où de casser un monument national.
Si selon l'adage : "le vol d'un papillon peut créer plus loin une tempête", peut être que les observations de quelques lozériens peuvent être utiles pour lutter contre le mitage éolien de nos espaces lozériens; la Margeride le massif le plus concerné par la pression du lobby éolien vaut bien un effort de chacun.
Profitez des cérémonies de voeux de vos élus (maires, conseillers départementaux, député, sénateur) pour faire part de vos préoccupations dont celle contre l'éolien industriel en Lozère.
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