Si vous suivez l'actualité, avec la visite récente de Macron et de Hulot sur des sites de l'éolien en mer, vous pouvez vous poser les questions suivantes :
-- Cette visite n'est-elle pas un geste de soutien politique à Hulot mis à mal ces derniers temps non pas par ses
reniements, mais par la réalité de notre monde économique ? Les
discours généreux et souvent utopiques sont à confronter à la vraie vie ;
ça a été le cas du recul sur la fermeture de nos centrales nucléaires.
Il faut bien continuer à faire tourner nos usines, nos hôpitaux, nos
écoles, et ce n'est pas avec les énergies renouvelables que l'on peut
résoudre cette équation.
-- N'est-il enfin pas temps
que notre gouvernement se pose les vraies questions sur la non
pertinence des choix en matière de politique de l'énergie ?
Cette visite a été le moment pour que les médias nous précisent la baisse du soutien de l'Etat à l'éolien en mer.
C'est conforme à un amendement sur ce sujet que le gouvernement avait récemment déposé, face aux dérives financières des conditions des engagements antérieurs sur l'éolien en mer.
Cette
remise en cause de ce soutien très contestable, montre bien que les
industriels et financiers de l'éolien surfaient jusqu'à ce jour sur un
scandale financier et politique. Depuis de nombreuses années ils
profitent d'un soutien exorbitant, sur le dos des consommateurs, et ce
avec l'assentiment de gogos du tout éolien, qui croient que cette
filière va sauver la planète.
-- Ce qui est le plus
bizarre c'est que ces mêmes industriels et financiers acceptent sans
sourciller ces réductions des aides de l'Etat, ce qui veut bien dire
qu'ils se croyaient jusqu'à ce jour, tout permis grâce à leurs réseaux
de lobbying pour négocier des aides exorbitantes, des modifications
régulières du contexte juridique pour leur permettre de s'imposer
n'importe où, etc....
-- Ce contexte d'un
positionnement hyperfavorisé, nous le voyons au niveau local où l'éolien
est régulièrement favorisé ; en région Occitanie ; il est quand même
bizarre que la solution prioritaire proposée pour une région à énergie
positive soit le développement massif de l'éolien terrestre et en mer, à
ne surtout pas contester, car sinon nous sommes traités de pronucléaires
par la vice présidente en charge de la transition écologique ; au
niveau local nous voyons dans l'Hérault un site éolien sans autorisation
qui continue à fonctionner malgré l'opposition locale, en Lozère nous
voyons 2 projets en instruction dans le périmètre du PNR Aubrac alors
que la charte est très claire sur l'incompatibilité de l'éolien dans le
périmètre ; en Lozère nous avons le projet des Taillades dont les
travaux ont été arrêtés par décision préfectorale pour non respect de
l'autorisation, en fait pour réalisation sans respect des règles de
protection de l'environnement d'un chemin d'accès non prévu dans
l'autorisation ; ce qui atteste que le dossier d'autorisation était
manifestement biaisé, ce qui devrait normalement permettre à la préfète
de retirer réglementairement l'arrêté initial de ce mauvais projet, mais
le fera-t-elle ????? Notre interprétation est pourtant conforme à une décision du Conseil d'Etat.
La photographie ci-dessous montre les travaux de réalisation d'un nouveau tracé de piste d'accès au chantier
ce tracé coupe le cours de l'eau dans la partie haute du bassin versant du Chassezac ; ce n'est pas très cohérent avec la loi sur l'eau, ni avec l'actualité des assises de l'eau en Lozère.
Il n'y a pas que les petites associations de Lozère qui soulèvent
l'incohérence de cette politique de soutien massif à l'éolien ; vous
pouvez lire dans la presse l'intervention récente d'un groupe de parlementaires
qui demandent un moratoire sur ce soutien contestable qui met à mal nos espaces
ruraux et nos patrimoines. Et parmi eux il y a notre député Morel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire