mardi 8 novembre 2016

En Lozère ne soyons pas enfumés par les éoliennes géantes.

Alors que l'opposition au chantier de déboisement du site du projet éolien des Taillades est toujours d'actualité, l'actualité concernant la problématique de l'éolien industriel est riche en rebondissements.

Tout d'abord face aux enjeux que pose le risque de mitage éolien en haute Lozère, il est judicieux de lire l'article d'Economie Matin, sur la colonisation malsaine de nos espaces ruraux, et le coté "ringard" de la solution industrielle que l'on veut nous imposer.
Cet article cite les réserves du Sénat sur cette filière ; oh ce n'est pas la position de notre sénateur qui d'un coté veut défendre l'hyper-ruralité et de l'autre coté est favorable à l'éolien sur nos extraordinaires espaces naturels de Lozère. Heureusement il y a encore des sénateurs vigilants, intelligents et non inféodés à des lobbies, c'était le cas du sénateur Germain malheureusement disparu récemment, et qui avait écrit un remarquable article de synthèse.

Face à un discours dominant, des médias pas clairs, des élus timorés ou (et) au double langage, etc... il est encore possible de se faire entendre :
La cour administrative d'appel de Lyon vient d'annuler le schéma régional de Bourgogne au motif d'absence d'évaluation environnementale ; bizarre, bizarre notre TA de Montpellier avait débouté sur ce même motif notre recours contre le schéma éolien du Languedoc, et ce bien entendu juste 15 jours avant l'ouverture de la COP 21 ; nous attendons suite à notre recours en appel la décision du tribunal de Marseille, en espérant qu'il suivra la décision de Lyon, et qu'il ne prendra pas une décision timorée parce que l'on est à quelques jours de l'ouverture de la COP 22.
Pour mieux comprendre la décision de la cour de Lyon, mais aussi nos arguments contre le schéma du Languedoc Roussillon, vous trouverez en lien le texte de cette décision salutaire

Nous arrivons aussi à nous faire entendre auprès de la cour de justice de l'Union Européenne qui récemment le 27 octobre vient de rendre une décision claire sur l'obligation d'évaluation environnementale au titre de la directive sur l'évaluation des incidences. Et bien nous attendons à ce sujet la réponse du tribunal de Marseille sur notre recours contre le schéma régional qui affiche de façon imbécile que toutes les communes de la région, sauf la commune de Celles à 80% sous le  lac du Salagou, sont favorables à l'éolien industriel.

S'exprimer ainsi, ce n'est pas être anti-éolien, c'est être un citoyen qui s'informe, s'enrichit par la culture des autres et du territoire, et ne courbe pas la tête face à un discours dominant contestable, face à des procédures complexes et habilement utilisées pour imposer des solutions qui n'ont même pas démontrer leur intérêt, et qui même au contraire vont appauvrir les plus faibles et nos espaces ruraux.


Quand nous avons des espaces de la qualité de la Chaze de Peyre où on voudrait implanter des éoliennes géantes à 500m du chemin de Saint Jacques, nous refusons d'être enfumés par le discours de nos élus.

Imaginer cet espace, avec derrière, dans le dos, des éoliennes de 150 à 180m de haut, messieurs les élus vous n'arriverez jamais à nous convaincre de la pertinence et de l'intelligence de ce projet. Après nous pourrions aussi débattre de la pertinence et de l'intelligence de............

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