dimanche 5 mai 2013

Non aux éoliennes, oui à la petite hydraulique en Lozère

Dans le journal Lozère Nouvelle plusieurs articles ont soulevé l'affaire de la centrale hydraulique de Prades, sur le Tarn, commune de Sainte Enimie. A l'heure où il faut privilégier le développement durable l'administration propose la démolition du seuil existant depuis des siècles sur la rivière.
Le journal Lozère Nouvelle ne développant les problèmes de fond , afin d'éclairer les lecteurs nous avons proposé un court article sur l'aspect patrimonial sur cette affaire. Cet article n'a pas été retenu, aussi nous vous le proposons ci-dessous :



Affaire de Prades : un déni de notre patrimoine lozérien
L’association Collectif Terre de Peyre avait fait parvenir le 18.03.2013, une proposition d’article, à paraître au courrier des lecteurs, ou à d’autres rubriques du journal, intitulé « Histoires d’eau en Lozère »
Cet article soulevait les problématiques de l’eau en Lozère, dont le dossier de Prades ; il n’a pas été publié, cependant ces problématiques sont toujours d’actualité. Il suffit de lire l’article conséquent « Affaire de Prades : quel gâchis » relatif à la suppression du seuil de Prades.
Cet article met en exergue sur ce dossier le manque de communication entre élus, administrations, préfet ; il est dommage qu’il ne développe pas les problèmes de fond.
Pourquoi faut-il supprimer ce seuil ? Est-ce un problème de continuité hydraulique, sédimentaire ou biologique ? Ce seuil existe depuis le XIème siècle sans que cela pose problème. La directive européenne sur la continuité des cours d’eau, n’exige pas la suppression de tous les seuils de France et de Navarre. Nos fonctionnaires voudraient-ils faire un excès de zèle pour montrer qu’ils sont réactifs ?
Nous leur conseillons alors de se poser d’autres questions, et d’être plus réactifs sur celle relative au patrimoine. Sur ce dossier de Prades nous sommes dans un territoire inscrit à l’UNESCO au titre des paysages culturels vivants et de l’agropastoralisme. Or ce seuil correspond à un ancien moulin pour moudre le grain du Causse, grain à l’époque cultivé sur des parcelles amendée par le passage de la transhumance des brebis sur une ancienne draille. Il est un marqueur du territoire et de l’agropastoralisme et à ce titre il mérite d’être conservé ; il est aussi un marqueur du site classé des gorges du Tarn et de la Jonte.
Mais peut être que nos fonctionnaires n’ont pas encore intégré la culture UNESCO, ils l’ont d’ailleurs montré en occultant l’engagement de l’Etat d’exclure l’éolien industriel du périmètre inscrit, dans le projet du schéma régional éolien, mis à la concertation concertation publique fin 2012.
Les lecteurs lozériens ont le droit d’être informés sur le fond ; c’est pour nous un devoir citoyen.
Le Collectif Terre de Peyre


 un moulin avec son bief d'alimentation en Margeride

Nous ne sommes pas les seuls à nous poser des questions sur notre patrimoine.

Mais il y a d'autres enjeux de patrimoine : en Lozère il y a un patrimoine hydraulique, qui, si il était utilisé intelligemment offrirait une production électrique non négligeable. La Lozère est un territoire de moulins hydrauliques et non de moulins à vent ; nos médias devraient le rappeler.

La Bretagne qui sur ce point a moins d'atouts que la Lozère ne l'oublie pas : vous trouverez en lien un article du Télégramme qui le rappelle de façon pertinente.

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