samedi 14 avril 2018

Encore un projet éolien refusé en Lozère sur la commune de Lachamp

Nous avons appris que le projet de 4 éoliennes de 180m de haut, sur la commune de Lachamp vient de faire l'objet d'un refus d'autorisation au titre des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE)

Une bonne nouvelle, qui nous rassure sur le bons sens parfois de nos décideurs, alors que le commissaire enquêteur avait formulé un avis foireux favorable malgré les très nombreuses observations défavorables très fondées exprimées lors de l'enquête publique. mais il est vrai que malgré sa déclaration de neutralité exprimée dans son avis, ce dernier  disait dans son avis :
"cette nouvelle population d’origine citadine est généralement d’un bon niveau d’étude, et maîtrise
les techniques de communication".
" et le paysage c'est subjectif".





Nous vous invitons à relire les différents éléments de ce dossier soumis à enquête publique
C'est étonnant, le niveau de réflexion de nos commissaires enquêteurs en Lozère.

- Quand des personnes soulèvent de vrais problèmes avec des arguments objectifs et solides, c'est sans doute sous-entendu douteux, car elles maîtrisent les techniques de communication
- mais quand un promoteur met à l'enquête des documents redonnant de 1000 pages, et quand en retour des observations il fait de longs commentaires intégralement repris dans le rapport du commissaire, alors que les observations des habitants à l'enquête font simplement l'objet d'une rapide synthèse, pour le commissaire c'est obligatoirement des arguments fondés et non contestables.
- et pour le paysage c'est encore plus ubuesque : quand le promoteur oublie de faire des photos montages depuis le hameau de Limouzette le plus impacté, pas de commentaires ; mais quand dans nos observations nous soulevons les problématiques de paysage, c'est obligatoirement subjectif, car le paysage c'est subjectif.

Pourtant nous avons clairement rappelé lors de notre entretien à l'enquête, que le paysage c'est une convention internationale, une convention européenne, une loi française dite "loi paysage", une loi sur les sites protégées, des labels paysage, des opérations grands sites, des sites UNESCO, une dizaine d'écoles du paysage, plusieurs milliers de professionnels du paysage, et une bibliographie à remplir une bibliothèque.

Nous vous invitons à relire l'arrêté préfectoral du refus de ce projet de Limouzette ; il y a  11 considérants sur le paysage motivant le refus ; et à les relire il n'y a rien de subjectif.

Et si vous aller relire nos observations à l'enquête, tous les problèmes soulevés dans l'arrêté de refus de la préfecture, ont été signalés et plusieurs fois au commissaire enquêteur.

Mais dans notre système français de gestion des autorisations, il n'y a pas que le niveau des commissaires enquêteurs qui est contestable ; lisez la conclusion proposée par la DREAL dans l'avis sur l'évaluation environnementale du projet, elle est franchement nulle en matière de paysage, par rapport aux problématique soulevées par l'arrêté préfectoral :



Comme il est dit dans le texte de la DREAL, alors que ce service à des missions au titre du paysage, le sérieux de ce service est réellement préoccupant ;  à croire qu'il privilégie le mitage éolien sur nos territoires ruraux de montagne, plutôt que de faire respecter nos textes nationaux de préservation de notre patrimoine commun.

Le combat permanent pour faire respecter à minima nos patrimoines paysagers est bien toujours d'actualité. En face nous avons des responsables, des financiers, qui par intérêts divers et variés, sont près à faire n'importe quoi.
C'est encore le cas avec le dossier éolien sur le site de Rambals sur la commune de Bourgs sur Colagne.


Comment oser venir implanter un projet d'éoliennes de 150m de haut dans un site pareil ? C'est tellement stupide qu'un conseiller municipal pour  se justifier  a parlé de la problématique de l'alimentation de la région parisienne, face à la fermeture du nucléaire.

On est en 2018, en France dans une société éduquée,  où l'accès à l'information est aujourd'hui très facile ; et bien c'est à croire que notre société a perdu ses repères.

Bonne lecture à tous.

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