vendredi 27 avril 2018

Au pays de Duguesclin en Lozère on dit n'importe quoi

Au pays de Duguesclin en Lozère on dit n'importe quoi, et pas par n'importe qui, par le maire de la commune de Chateauneuf de Randon.

Nous vous invitons à lire cet article de Midi libre de ces derniers jours. Pour une fois c'est clair, nos élus veulent des éoliennes pour le pognon ; ils ne se cachent plus derrière le "One Planet Summit", ou des discours foireux sur les énergies renouvelables.

Lisez bien les propos du maire : " le paysage ne fait pas vivre une commune".  Suivez le raisonnement : le paysage n'a apparemment pas d'intérêt, il faut investir pour le développement de la commune, donc il faut des éoliennes, on en construira 4 ou 5, il parait que ça ne dénature pas les paysages. Monsieur le maire est sans doute un grand paysagiste.
Nous, nous savons par expérience qu'ensuite les promoteurs en proposeront 10 de plus, et plus encore sur la Margeride. les aveyronnais l'ont expérimenté avec regrets pas loin de chez nous.

Les propos du maire ont fait l'objet du commentaire ci-dessous d'une association de Brassac /

Monsieur le Maire,
Dans le midilibre.fr de ce jour, on peut lire votre déclaration : "le paysage ne fait pas vivre une commune" pour justifier un projet éolien. Eh oui, malheureusement tout ne fait pas argent dans nos territoires ruraux. Il serait bon  pourtant de relire la CONVENTION EUROPÉENNE DU PAYSAGE ratifiée par la France le 17 mars 2006  :   "  le paysage est partout un élément important de la qualité de vie des populations : dans les milieux urbains et dans les campagnes, dans les territoires dégradés comme dans ceux de grande qualité, dans les espaces remarquables comme dans ceux du quotidien.... le paysage constitue un élément essentiel du bien-être individuel et social…"  Nous vous écrivons depuis le Haut Languedoc qui est malheureusement victime de l'acharnement des investisseurs éoliens et des courtes vues d'élus locaux qui bradent notre patrimoine naturel et paysager pour améliorer les finances communales. Il y a chez nous des gens qui ne reconnaissent plus leur pays, qui en souffrent et qui en pleurent. Nous posons alors la question :  la logique comptable ne doit-elle pas s'effacer devant l'humanisme ? Nos territoires  n'appartiennent pas  exclusivement aux financiers et aux techniciens  ni  même aux élus  locaux ;  les habitants d’aujourd’hui et de demain, mais aussi les visiteurs, les randonneurs, les poètes, les peintres, les rêveurs,sont des usagers légitimes des paysages.
Respectueuses salutations
le CA de CALHEL
Dans ce blog nous avons souvent  développé les incohérences de nos élus, face aux enjeux de nos paysages de Lozère devant la pression de l'éolien industriel ; et bien cette pression continue. Pourtant nos textes européens, nationaux de respect de notre patrimoine sont connus, mais face aux intérêts financiers de quelques uns,  ils sont oubliés, et les lozériens risquent de se réveiller quand il sera trop tard.

 Au Pays de Duguesclin ce territoire des plateaux et des vallées de la Margeride orientale mérite un minimum de ménagement



Laissons à R. Camus le mot de la fin :
« La Lozère a quelque chose d’unique, qui est l’immensité de l’espace, et la beauté de ses paysages. Fassent le ciel, et la volonté des hommes, qu’elle n’aille pas sacrifier ce trésor, par soumission à la contingence, par ses pratiques, par sens économique, par imitation, au désir banal d’avoir la même chose que les autres, la même chose et sans doute en moins bien !»
Renaud Camus, le département de la Lozère, POL 1996

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