dimanche 21 janvier 2018

En Occitanie des discours sur le renouvelable bien "bis-CORNU"

Notre région Occitanie veut promouvoir une région à énergie positive en privilégiant les énergies renouvelables ; une belle formule comme savaient le faire les socialistes d'avant, en sachant que c'était peu réaliste. D'ailleurs il suffit de réfléchir un peu, si c'était réaliste depuis que l'on subventionne à fond perdu ces énergies (et ce de façon exorbitante depuis le gouvernement Jospin) cet objectif devrait déja être atteint.

En fait du discours creux, et comme çà ne marche pas on en rajoute un peu, en proposant comme priorité pour le parlement de la Montagne, des actions pour favoriser l'acceptabilité de ces énergies en zone de Montagne, en fait pour pouvoir discourir sur l'acceptabilité par la population de l'éolien industriel dans nos exceptionnels espaces ruraux de Montagne.

Il n'y a pas qu'en OCCITANIE que l'on nous prend pour des demeurés ; au niveau national aussi ; comme il y a une opposition soutenue en particulier contre les éoliennes industrielles terrestres, on propose encore de détricoter les textes actuels pour favoriser les projets au travers des propositions du groupe de travail LECORNU. (aller ouvrir le texte des  10 propositions en lien).

On continue à faire dans le déni, c'est presque du "bis-CORNU" : tout est fait dans ce groupe de travail pour favoriser des projets qu'une majorité d'habitants ne veulent pas. Nous sommes vraiment dans un discours dominant qui veut imposer ses vues (dans le discours sur la dynamique et l'intérêt de l'éolien, dans la simplification systématique de l'encadrement juridique,..) . L'intitulé parle de la libération des énergies renouvelables, comme ci-celles ci étaient brimées ; du n'importe quoi, il n'y a dans ce travail aucun recul analytique pour comprendre le rejet de ces énormes installations industrielles bruyantes, coûteuses, peu efficaces, très impactantes. Mais on a l'habitude, en France par exemple sur NDLandes, on a mis 50 ans pour prendre en compte la réalité locale (économique, technique, sociale, environnementale, juridique, etc...) avant de prendre conscience que l'on allait dans le mur.

Mais c'est normal, on ne parle jamais de la libération de la parole démocratique, mais on veut, comme on a essayé par le passé d'imposer Notre Dame des Landes, nous imposer ces projets éoliens, en trompant la population sur l'intérêt réel et la nécessité de ces projets contestables et à 95% contestés .

Heureusement les associations essayent de s'exprimer, comme au travers du texte en lien envoyé au ministère.

Mais ce ne sera pas évident de faire prendre en  compte ce discours des associations nationales, car une fois au pouvoir, nos féodaux politiques n'en n'ont que faire du bon sens, de la cohérence et d'une saine gestion des territoires. Et nos médias ne nous aident pas beaucoup pour progresser de façon pragmatique et intelligente ; non au lieu de soulever les vrais problèmes, d'animer un vrai débat, il est plus facile de faire dans le buzz.

Dans l'Aveyron, avec l'avis favorable très contestable des commissaires enquêteurs sur le tranfo de Saint Victot, nous risquons d'avoir du buzz.

Sur la Lozère, c'est moins évident, avec une faible population très rurale qui culturellement est très attentiste. Pourtant la pression éolienne continue. Sur le secteur du Monastier faisant maintenant partie de Bourgs sur Colagne, un projet éolien avance, pourtant il est implanté dans le PNR de l'Aubrac en voie d'approbation, et Bourgs sur Colagne a adhéré sans réserve, très récemment au projet de PNR et donc à sa charte qui affiche le principe d'exclusion de l'éolien industriel. C'est dire que le discours de LECORNU sur l'amélioration de la prise en compte de l'environnement, des paysages, du débat démocratique, c'est du discours creux comme nous avons depuis bientôt dix ans l'habitude de le rencontrer sur cette filière de l'éolien industriel.

Si les services de l'Etat faisaient correctement leur travail et assumaient leurs vraies missions sur l'environnement, si nos élus étaient des représentants compétents de nos territoires,  ils auraient du dissuader les promoteurs d'essayer de venir coloniser nos exceptionnels espaces naturels et paysagers de l'Aubrac  et de la Margeride.

C'est donc à nous de le faire  et donc de continuer à être vigilants


Pourtant les rebords de l'Aubrac, sur les hauteurs de Bourgs sur Colagne sont encore exceptionnels


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