samedi 11 novembre 2017

L'arrêt de la cour d'appel annulant le schéma éolien du Languedoc

Notre région Occitanie se veut une région à énergie positive ; c'est le discours à la mode, mais avec des mots creux. De grandes promesses, mais déja il y a quelques jours nous vous avions fait part que l'Etat ne pouvait répondre aux différents programmes locaux à énergie positive suite à la faiblesse de la programmation des financements prévue par l'ancien gouvernement.

On est toujours dans le discours creux, la fameuse promesse de réduction à 50% du nucléaire tombe à l'eau, par impossibilité d'atteindre les objectifs prévus au calendrier, non pas par manque de discours politique, mais par incompétence, par manque total de vérification préalable.

En ce jour du 11novembre, c'est avec ce manque total d'anticipation qu'en 14 on a envoyé des millions de jeunes à la mort, qu'on a vidé nos campagnes de ses forces vives, qu'on a par effet encore de manque d'anticipation en 18, créé les conditions génératrices de la guerre de 39-45 faisant encore des millions de mort.

Vous allez dire qu'il n'y a pas de relations, et bien si il y en a une dans l'incohérence de nos politiques, et le climat délétère  actuel de nos partis en débandade en est un signe.

Mais revenons à l'Occitanie,  rappelez vous un blog ancien dans lequel nous vous faisions part de l'annulation du schéma régional éolien de Midi Pyrénées, et bien aujourd'hui c'est le schéma éolien régional du Languedoc Roussillon qui est bien annulé, et donc notre région Occitanie à soit disant énergie positive se retrouve sans schémas éoliens au motif d'absence d'évaluation environnementale.

Qu'est que cela veut dire cette absence d'évaluation environnementale ?

Une chose très simple, nos responsables ont décidé que la population étant sans doute soit sans culture, soit abrutie par notre société de consommation, qu'il était loisible de faire n'importe quoi, c'est à dire afficher que l'on pouvait mettre n'importe où des engins industriels énormes, bruyants, très coûteux, peu efficaces., et ce sans vérifier les problématiques d'environnement. (tout le territoire du Languedoc Roussillon avait été déclaré en zone favorable à l'éolien industriel, sauf la commune de Celles dans l'Hérault dont une grande partie est sous le lac du Salagou !!!!!!).

Ah si nos responsables ont bien affiché les multiples données environnementales qui sont connus de tous (sites protégés, monuments historiques, réserves, parcs nationaux, etc)  ils ont oublié d'analyser les plus de 80% du territoire non protégés réglementairement, mais qui pourtant doivent faire aussi l'objet d'un minimum de prise en compte en matière d'environnement comme le précisent nos différents textes réglementaires nationaux et européens

Ce qui veut dire aussi que cette absence de vérification environnementale sanctionnée par la cour d'appel, veut bien dire qu'il n'y a eu aucune réflexion préliminaire suffisante sur les thématiques des paysages, de la biodiversité, du bruit, de l'atteinte au cadre de vie, etc..sans parler de la cohérence économique, énergétique, sociale. et que donc la cour d'appel n'a pas jugé nécessaire de répondre sur ces différents points soulevés par les requérants, la cour d'appel estimant que ce motif d'absence d'évaluation environnementale y répondait amplement.

Que faut-il en déduire ?
 A force d'être dans le discours on fait n'importe quoi, c'est le bonheur des promoteurs qui se croient partout en terrain conquis, c'est le bonheur de certains propriétaires qui espèrent faire du fric sur la location de leurs terrains sans tenir compte des impacts sur les habitants riverains, c'est le bonheur de certains élus qui espèrent trouver des ressources financières supplémentaires pour assurer l'avenir de leur égo, et plus encore.

Et c'est avec ce contexte que le permis éolien des taillades a été autorisé, en méconnaissance complète de la proximité de l'abbaye de Notre Dame des Neiges



Certes cette abbaye est récente, construite dans les années 1850. Mais elle a été reconstruite sur le grand site d'une abbaye initiale construite il y a environ 1000 ans, à l'époque des grands mouvements monastiques du moyen âge. Une implantation dans un vallon de montagne, entre l'évêché de Viviers et celui de Mende, sur la limite du Massif de la Margeride, sur la route de la Regordane qui a été pendant plusieurs siècles l'axe reliant le royaume de France à la Méditerranée, mais aussi le chemin des pélerins en route pour le site emblématique à l'époque de Saint Gilles.


Nous avons là un site exceptionnel chargé d'histoire et de culture, qui mérite d'être protégé au titre de loi Montagne, un site exceptionnel par son intégration paysagère dans ce vallon de la Margeride, mais aussi par la qualité et l'organisation du bâtiment principal de l'abbaye, une architecture concise, sobre, très illustrative de l'architecture monastique.

Les abords de cette abbaye sont encore intacts, et après 1000 ans d'histoire c'est un établissement qui continue son chemin,  il serait dommageable que les ligne de forces du paysage, que l'identité de ce patrimoine religieux et historique,  soient dégradés par l'implantation de ces grands équipements industriels, très visibles depuis le bâtiment principal ; les éoliennes sont très visibles dans l'axe de l'entrée principale de l'Abbaye, c'est dire l'incohérence de ce projet.

Et que dire des flashes lumineux de sécurité la nuit ; la commissaire enquêtrice qui a formulé un avis favorable, copie coller des avis en réponse en fin d'enquête du promoteur, avait dit "la nuit les gens ils dorment" ; et bien madame dans une abbaye les moines se lèvent la nuit pour aller prier, en particulier pour faire évoluer la bêtise de notre monde actuel.


Mais notre démocratie nous permet encore de s'exprimer, et de s'opposer à ce mauvais projet, c'est ce que font des associations lozériennes comme les Robins des Bois de la Margeride et Urgence Nature







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